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Les folles vacances de Toulouse-Lautrec à Arcachon
Avec "les vacances de Toulouse-Lautrec", Sylvain Smague nous fait découvrir un homme qui, malgré son handicap, se révèle un joyeux noceur doublé d’un sportif convaincu, amateur de natation. Ce qui, à l'époque, faisait de lui un précurseur.
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Reportage : Nathalie Pinard de Puyjoulon, Olivier Prax et Laurent D.
Si l’on connait la vie montmartroise de Henri de Toulouse-Lautrec, passionné de cabarets, de danseuses et de maisons closes, on sait moins la version estivante du personnage. Des vacances qu’il passe en particulier à Arcachon en Gironde, qu’il découvre à l’âge de huit ans quand il y accompagne sa mère.Il sait déjà nager et malgré son handicap, (il souffre de pycnodysostose, une maladie dégénérative des os qui lui atrophie et déforme les membres, en particulier les jambes. Maladie due en partie à une forte consanguinité de ses parents). Après 13 ans de recherches, Sylvain Smague nous fait faire connaissance avec un Toulouse-Lautrec passionné de nature (en plus de la natation, il raffole de voiliers et de régates ou de pêche au cormoran, technique apprise de son père authentique maître-fauconnier). Henri de Toulouse-Lautrec se montre aussi joyeux farceur comme sur cette photo où on le voit déguisé en muezzin avec un drap et une serviette sur la tête.
Ce qui pourrait n’être qu’un simple déguisement de potache attardé prend une toute autre dimension quand on apprend que cet appel à la prière est lancé depuis le balcon d’une villa qui domine un temple protestant et que la scène se déroule à l‘heure de la messe ! Alcoolique, syphilitique, Henri de Toulouse-Lautrec, malgré ses séjours arcachonnais où il venait "radouber sa carcasse", ne vivra pas très longtemps. Il mourra à 37 ans. Il est enterré en Gironde à Verdelais pas très loin d’Arcachon.
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