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Les livres de la bibliothèque de François Mitterrand se sont arrachés aux enchères

La dispersion aux enchères lundi et mardi d'une partie de la bibliothèque de François Mitterrand a été un succès. La maison Piasa a annoncé un résultat d'un peu plus de 1,5 million d'euros (avec frais), soit plus de trois fois les estimations hautes.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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François Mitterrand (1989
 (DANIEL JANIN / AFP)

La vente à Paris chez Piasa concernait un millier d'ouvrages de littérature du XXe siècle de la bibliothèque de l'ancien président François Mitterrand, le plus souvent des éditions originales reliées. Ils ont suscité un grand intérêt avec 100 % des lots adjugés devant des salles combles et de nombreux enchérisseurs qui se sont disputé les éditions les plus emblématiques.         

Ce fonds d'ouvrages modernes appartenait depuis la mort de l'ancien chef de l'État à son fils cadet Gilbert Mitterrand.

41.600 euros pour Jules Romains

Parmi les enchères les plus hautes, une édition des "Hommes de bonne volonté" de Jules Romains (41.600 euros avec frais), "Comme le temps passe" de Robert Brasillach et "De Gaulle" de François Mauriac (31.200 euros chaque ouvrage).

"L'Amant de la Chine du Nord" de Marguerite Duras a trouvé preneur à 23.400 euros, toujours avec frais. Réunis pendant la Seconde Guerre mondiale, François Mitterrand et Marguerite Duras étaient toujours restés proches.

Reportage : H. Hug / F. Faure / P. Auger / H. Gaparini / I. Tartakovsky

Péguy, Camus, Barrès

Un exemplaire de "Notre jeunesse" de Charles Péguy a été adjugé 29.900 euros, tandis qu'une édition originale des "Justes" d'Albert Camus est parti à 20.800 euros, après une belle bataille. Le futur prix Nobel de littérature l'avait adressé "à Monsieur le ministre de l'Intérieur... en souvenir d'une juste cause". François Mitterrand avait été nommé ministre de l'Intérieur par Pierre Mendès France en 1954. La "juste cause" évoqué par Camus rappelle les liens tissés entre les deux hommes dans la Résistance sous l'occupation nazie.

"Cent ans de solitude" de Gabriel Garcia Marquez, Gabriel, a été vendu 13.000 euros.  "Démocratie française", un essai de l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing, a été adjugé 10.400 euros, tout comme les "Avant-Mémoires" de Mickaïl Gorbatchev.

La première édition de "La Colline inspirée" de Maurice Barrès a trouvé preneur à près de 7.000 euros, plus de quatre fois l'estimation haute.

Plusieurs ouvrages de la vente avaient été reliés par Danielle Mitterrand, l'épouse de l'ancien président.

 

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