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Les obsèques de Stéphane Hessel se dérouleront le 7 mars à Paris

Stéphane Hessel, décédé mercredi à Paris à l'âge de 95 ans, sera inhumé le jeudi 7 mars au cimetière Montparnasse, a-t-on appris jeudi dans son entourage.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Stéphane Hessel en juin 2012, à Paris
 (NIVIERE/SIPA)

L'inhumation devrait être précédée d'une cérémonie d'honneurs militaires aux Invalides, a-t-on ajouté de même source. La famille de l'ancien résistant de la France Libre n'était pas en mesure de préciser jeudi les horaires de la cérémonie aux Invalides et de l'inhumation.

Cette cérémonie aux Invalides est à l'initiative de l'Elysée, a-t-on précisé de même source, soulignant que Stéphane Hessel n'avait pas laissé de "consignes" sur l'organisation de ses obsèques.

Plusieurs personnalités politiques demandent l'entrée d'Hessel au Panthéon

Plusieurs personnalités politiques ont demandé mercredi que Stéphane Hessel, décédé dans la nuit à l'âge de 95 ans,  fasse son entrée au Panthéon, dans une pétition adressée à François Hollande et  publiée sur Libération.fr et sur le site Avaaz.

"Le message de Stéphane Hessel, cet appel à l'indignation, ce refus de toutes les formes d'injustices doit désormais faire partie de notre héritage commun. Nous demandons donc au président de la République que Stéphane Hessel  entre au Panthéon, pour que la République rende à ses combats l'hommage qui leur est dû", affirme cette pétition.

L'ancienne candidate à la présidentielle pour Europe Ecologie-Les Verts Eva  Joly, le député PS Pouria Amirshahi, l'ancien député UMP Etienne Pinte, les historiens Pascal Blanchard et François Durepaire figurent parmi les premiers signataires. "Le parcours de Stéphane Hessel fait en effet de lui un grand Républicain, bien au delà des clivages partisans", écrivent-ils.

"Son engagement dans la Résistance, son courage jamais démenti, sa droiture dans le service de la France, sa défense de la démocratie, son acharnement à promouvoir les valeurs des droits de l'Homme, son souci constant des plus démunis, donnent au mot de citoyenneté tout son sens", jugent-ils aussi.

Mélenchon n'aurait "rien contre" une entrée d'Hessel en Panthéon 

Le coprésident du Parti de Gauche Jean-Luc  Mélenchon a déclaré jeudi qu'il n'aurait "rien contre" l'entrée de Stéphane  Hessel  au  Panthéon , qui permettrait, à travers lui, de rendre hommage au Conseil National de la Résistance (CNR). "On pourrait lui rendre cet hommage. Si c'était proposé, je ne dirais rien contre. C'est vrai que le Panthéon peut nous permettre de mettre en scène cet  homme et, à travers lui, le Conseil National de la Résistance", a déclaré  l'eurodéputé sur BFMTV/RMC. "Quand on est de gauche ou de droite, ce que l'on doit retenir de Stéphane  Hessel c'est d'aimer assez la France pour la vouloir comme elle doit être, c'est-à-dire égalitaire", a-t-il ajouté.

Un hommage national

Plus tôt dans la journée, six députés socialistes, Patrick Mennucci (Bouches-du-Rhône), Alexis Bachelay (Hauts-de-Seine), Yann Galut (Cher),  Jean-Louis Touraine (Rhône), Jérôme Lambert (Charente) et déjà M. Amirshahi  (Français de l'Etranger), avaient demandé un "hommage national" pour Stéphane  Hessel, par une lettre au président de la République.

"Nous avons maintenant une mission : celle de transmettre sa mémoire, ses  valeurs et sa pensée qui doivent à tous, et particulièrement aux jeunes générations, nous servir de modèle pour l'avenir", écrivent ces députés. "L'hommage que la République rendra à Stéphane Hessel doit être du niveau de ce que cet homme a donné à la France", ajoutent-ils.

"C'était un homme simple", selon Jean-Marc Ayrault

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, interrogé par Europe 1, a estimé que "d'une façon ou d'une autre, il faudra lui rendre hommage, mais déjà tous ceux qui ont souhaité s'exprimer l'ont fait. Je pense que c'est important dans les périodes où l'on doute de l'avenir, de l'avenir d'un pays, de l'avenir de l'Europe, qu'il y ait des hommes comme Stéphane Hessel qui soient des références et qui donnent confiance". Son corps aurait-il sa place au Panthéon ? "Il faut laisser un peu le temps des choses. Je ne suis pas sûr d'ailleurs qu'(il) aurait souhaité ça, c'était  un homme simple", a ajouté Jean-Marc Ayrault.

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