Livres : les fêtes, une période clef pour les maisons d'édition et les libraires
Le livre a-t-il toujours une belle place au pied du sapin ? Oui, si l’on s’appuie sur la dernière étude du Centre national du livre (CNL) selon laquelle 85% des Français se déclarent lecteurs de livres et 8 Français sur 10 disent en offrir régulièrement. Parti de ce constat, logique est de penser qu’à Noël, un livre étant le cadeau tout trouvé, auteurs, éditeurs et libraires se frottent les mains à l’approche des festivités. L’année dernière, 2,5 millions d’exemplaires ont été vendus à cette période, soit un tiers des ventes de l’année.
Reportage : S. Lanson/O.Gardette/F. Bohn/ D.Levy/D. Burel/ J.Bignon/O.Lecointe/C.Ferron
Coup de pouce à la magie de Noël
Pourtant, le secteur ne compte pas sur la magie de Noël pour préparer cette période déterminante. Il a compris depuis longtemps que tout se joue pendant les fêtes et que s’offrir une "happy end" nécessite de l’organisation et beaucoup de travail en amont. Comment être rentable ? La question refait surface chaque année. Et comme le Père-Noël prépare sa hotte aidé par ses lutins, les maisons d’édition, elles, s’activent de la même façon pour traverser cette période clef.
Les réunions d’édition sont donc incontournables. Auteurs et équipes commerciales se rassemblent pour définir ensemble la meilleure stratégie à adopter. Editions limitées, de luxe par exemple, coffrets, couvertures spéciales, papier glacé, cartonné, les idées "spéciales fêtes" doivent être renouvelées tous les ans. La responsable des beaux livres chapote les discussions. Car qu’il s’agisse d’œuvres littéraires, de romans, de bandes dessinées, de livres de poésie, d’art ou d’ ouvrages illustrés de photographies, si leur contenu est évidemment important, leur apparence l’est tout autant. Plus un livre est beau, plus il attirera l’œil du consommateur, dernier protagoniste ô combien important de l’histoire.
Convaincre les libraires
Mais les maisons d’édition doivent avant séduire un autre acteur important, les libraires. Il faut convaincre ces derniers de commander le plus exemplaires possibles et s’assurer, une fois cette étape franchie, de la mise en valeur de leurs ouvrages dans les boutiques. Pour les libraires d’ailleurs la période des fêtes est tout aussi cruciale. Selon le CNL, le dernier trimestre représente en moyenne près de 30% de leur chiffre d’affaires annuel dont 14% sont attribués au seul mois de décembre.
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