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Louis Chedid : "J’ai la chance de pouvoir dire tout haut, ce que les gens pensent tout bas"
Engagé sans être revendicatif. Discret et pourtant célèbre. Entre ombre et lumière, Louis Chedid accompagne les Français depuis 45 ans. Aujourd’hui âgé de 70 ans, l’artiste publie une biographie, "Le dictionnaire de ma vie", aux éditions Kero. L’abécédaire d’une carrière et d’une vie qu’il est venu présenter sur le plateau du Soir 3.
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"Tout va bien, ça avance". A 70 ans, Louis Chedid n’est pas au bout de son chemin artistique, loin de là. Parallèlement à ses projets musicaux en solo ou collectifs, avec ses enfants ou pour un hommage à Georges Brassens, l’auteur compositeur interprète a décidé de troquer les notes contre des mots. Il publie chez Kero, "Le dictionnaire de ma vie". Louis Chedid en toutes lettres à commencer par le A d’artiste. Un métier, une passion qui s’est imposée dès son plus jeune âge : "J'avais envie de liberté quand j'étais ado, j'ai pas trop aimé l'école et donc je ne rêvais que d'une chose, c'était d'être libre et je me disais quand je serai grand je ferai ce que je veux". Un choix forcément influencé par sa mère, l’écrivaine et poétesse Andrée Chedid.
Car la fibre artistique, chez les Chedid, c’est de famille. Les quatre enfants de Louis Chedid sont en effet tous artistes. Matthieu, Joseph et Anna ont suivi les traces de leur musicien de père, quant à Emilie, l’ainée de la fratrie, elle est réalisatrice et productrice de documentaires. Une tribu qui s’entend à merveille. A partir de 2014, Louis, Anna, Matthieu et Joseph se produisent sur scène et sortent un album commun. A l’ère du "buzz" et du "clash", certains aimeraient que l’entente familiale se fissure, histoire d’alimenter la presse à scandale, mais Louis Chedid va les décevoir : "Ce serait plus drôle aujourd'hui d'imaginer que ces quatre là se détestent et font semblant de s'aimer mais on s'aime, on s'aime vraiment".
L’amour, la tolérance… Des thèmes récurrents dans l’œuvre de Louis Chedid dont l’un des plus gros tubes "Anne, ma sœur Anne" (1985) - en référence à Anne Franck – dénonce la montée de l’anti-sémistisme. Un phénomène malheureusement encore d’actualité aujourd’hui et contre lequel le chanteur continue de lutter à sa manière : "Je n'ai jamais eu la prétention de croire qu'avec une chanson on change le monde, mais je suis un citoyen et j'ai la chance de pouvoir dire tout haut ce que les gens pensent tout bas".
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