Marque page du 7 octobre 2020 : échos des livres glanés par Anne-Marie Revol

Un nouveau numéro de Marque Page : l’auteure qui se raconte à travers ses quatre délicates photos a… du piquant ! La libraire Marion Royer qui officie à L’intranquille à Besançon, nous recommande Trencadis, de Caroline Deyns, un essai consacré à la tumultueuse Niki de Saint-Phalle. Quant aux Instagrameurs, ils se jouent militants en soutenant le premier roman de Nicolas Rodier, Sale Bourge, un ouvrage courageux, osé pour ne pas dire déstabilisant !  

Un p’tit quiz et puis s’en vont…  

L’écrivaine qui nous adresse cette semaine ses quatre photos perso est "une personne discrète, pas une people !". Le Japon est sa grande passion depuis qu’elle y a séjourné en résidence d’artistes, il y a douze ans. A Kyoto très exactement. Là où se déroule l’action de son dernier roman. Agrégée de philosophie, le livre qui l’imposa en 2007 dans les vitrines des plus belles librairies avait l’élégance et le piquant d’un petit mammifère familier de nos jardins. Adapté au cinéma en 2009 par la réalisatrice Mona Achache, le film au titre éponyme fit 750 000 entrées.    

La libraire Marion Royer brûle de nous faire lire "Trencadis", de Caroline Deyns 

À L’intranquille, à Besançon, on roule pour un ouvrage hybride – mi-roman, mi-essai –, consacré à l’artiste française, Niki de Saint Phalle, paru aux éditions Quidam. Un portrait de femme en forme de mosaïque qui va bien au-delà du simple récit d’une vie commencée à Neuilly et achevée en Californie. Un texte brillant, intense et nécessaire pour comprendre la soif de liberté de cette immense artiste malmenée dès l’enfance à travers les témoignages fragmentés de ceux et celles qui l’ont connue, aimée, soutenue, détestée. Trencadis, technique qui consiste à créer une œuvre à partir de débris de verres, de céramiques ou de pierres, porte bien son titre. Au propre comme au figuré. "A découvrir dans toutes les bonnes librairies !"   

Les bookstagrameurs recommandent "Sale Bourge"  

Il fallait oser : Nicolas Rodier l’a fait. Un récit inédit sur les violences domestiques du point de vue de la personne qui assène les coups. Bien que cet ouvrage soit dérangeant, les Instagrameurs jugent nécessaire que Sale Bourge – un premier roman ! – soit lu par un maximum de gens, parce qu’il questionne et surtout est didactique sans pour autant se montrer pontifiant. "Un récit brut, sanglant, écrit avec la froideur d'un compte-rendu de fonctionnaire. Et pourtant, d'une grande humanité", selon @virginie.lloyd.ecrivain