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#marquepage du 12 octobre 2022 : échos des livres glanés par Anne-Marie Revol

Découvrez en trois minutes, trois idées de livres, à dévorer… tout en vous amusant !

Article rédigé par franceinfo Culture - Anne-Marie Revol
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 5min
"Marque-page", la chronique d'échos littéraires d'Anne-Marie Revol. (FRANCE TELEVISIONS)

L’autrice qui se dissimule derrière ses quatre photos, aime Maupassant, Baudelaire et Duras. Audrey Colin, libraire à Paris, nous recommande un polar japonais : Les sept divinités du bonheur, de Keigo Higashino, paru chez Actes Sud. Quant aux instragrammeurs, ils ont refermés stupéfaits le récit autobiographique de Maria Larrea, Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, édité chez Grasset. 

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Aux quiz etc. !  

L’écrivaine qui se cache cette semaine derrière ses quatre clichés est née en France mais a grandi entre Phoenix, Los Angeles et New York. Fille d’une chanteuse qui a trusté les meilleures places du top 50 dans les années 80, elle est aussi discrète et passe-partout que sa mère était lookée ! Après une licence en Langues et Lettres et un master de Lettres Modernes à la Sorbonne, elle publie son premier ouvrage à 32 ans, chez Albin Michel, en 2019. Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître. Ce roman qui a pour cadre l’hôpital de la Salpétrière à la fin du XIXe siècle et les recherches du professeur Charcot sur l’hystérie des femmes et son traitement par l’hypnose, lui vaut de remporter de nombreux prix littéraires dont le très convoité Renaudot des lycéens. Son succès est tel que la comédienne et réalisatrice Mélanie Laurent préempte les droits pour l’adapter en 2021 pour une plateforme de vidéos à la demande. Son dernier livre, sorti à la fin de l’été se déroule dans un couvent au fin fond du Finistère et a pour sujet les… miracles. Si j’ajoute à cela que son prénom est celui de l’une des plus célèbres reines d’Angleterre, vous devriez trouver sans trop de difficultés !

La libraire nous entraîne dans de mystérieux pélerinage à travers... Tokyo !   

Grande amatrice de polars, Audrey Colin, libraire chez Tome 7 à Paris, a craqué pour le dernier ouvrage du plus célèbre des auteurs de thrillers japonais, Keigo Higashino. Les sept divinités du bonheur, publié chez Actes Sud, s’ouvre sur l’assassinat d’un salaryman d’une cinquantaine d’années, retrouvé poignardé au pied de la statue du dragon ailé qui orne le pont de Nihonbashi, à Tokyo. "Quelques heures plus tard, un autre individu trouve lui aussi la mort, percuté par un camion. Sur lui, on retrouve les affaires personnelles de la première victime. Le coupable semble tout trouvé. Reste à déterminer le mobile." L’enquête apparemment simple est confiée à l’inspecteur Kaga, fraîchement arrivé au commissariat d’un quartier d’affaires prospère de la capitale. Mais, les apparences sont parfois trompeuses : comment servir la vérité lorsque le suspect numéro Un s’avère être innocent ? "Keigo Higashino avec cette histoire policière très bien ficelée, nous fait découvrir Tokyo, cette mégalopole contemporaine, cette société avec ses failles et ses forces." Un ouvrage violent, froid et passionnant qui parle d’accidents, mais aussi de culpabilité et de rédemption.

Et les bookstagrammeurs nous entraînent dans les bas-fonds de Bilbao !  

Avec Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, l’autrice Maria Larrea mène une enquête vertigineuse pour percer le labyrinthe de sa naissance. Un ouvrage sidérant publié chez Grasset qui a labouré le cœur des Instagrammeurs. "C’est l’histoire de Victoria et Julian, avant leur rencontre en Espagne, avant d’émigrer (…) Et avant la naissance de la narratrice, à Bilbao", résume @chaque.livre.est.une.fete. Un récit autobiographique intime qui nous replonge dans les pires heures de la dictature espagnole, période durant laquelle le régime mit en place un système très organisé destiné à voler des dizaines de milliers d’enfants nés de parents républicains pour les confier à des couples dignes de les élever selon la doctrine franquiste. "Les pages défilent d'une temporalité à l'autre et d'une histoire de famille à l'autre, sans que l'on se perde", admire @thehappyfamily_voyage_et_lit. L'écriture est enlevée, imagée, dure pour ne pas dire crue parfois. "Un premier roman complètement dingue. Une très grande réussite", conclut @lex_libris.

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