#marquepage du 16 décembre 2020 : échos des livres glanés par Anne-Marie Revol

Un nouveau numéro de Marque-Page : l’auteur qui se dissimule derrière ses quatre photos fut un temps étudiant en Virginie, USA. Marion Royer, libraire à L’Intranquille, à Besançon, recommande, Autoportrait en chevreuil de Victor Pouchet, un roman polyphonique qui fait froid dans le dos. Quant aux Bookstagrameurs, c’est le cœur en miettes, qu’ils ont dévoré Nickel Boys de l’Américain, Colson Whitehead.    

Un p’tit quiz et puis s’en vont !

L’écrivain qui se raconte cette semaine en quatre photos n’est pas qu’écrivain. Éclectique, il excelle dans tout ce qu’il entreprend : prix Interrallié 2008 pour une autobiographie qui fleurait bon l'Amérique, il a également réalisé des films à grand succès avec Jean-Paul Belmondo, Gérard Depardieu ou Carole Bouquet, dirigé RTL, composé des chansons pour Johnny Halliday, et lancé une chaîne de télévision en 2005. Sage parmi les sages, il est profondément respecté par ses pairs, toutes catégories confondues. Si l’on ajoute à cela qu’il a les plus beaux yeux bleus de Paris, vous devriez trouver...

La libraire aime les chevreuils...

En couchant sur le papier ses souvenirs d’enfant pour mieux les brûler, Elias, "jeune homme tourmenté" mesure les dégâts que son père, un homme marginal, tyrannique et dérangé, a provoqués. Le deuxième roman de Victor Pouchet, Autoportrait en chevreuil paru aux éditions Finitudes, a séduit et… glacé Marion Royer, libraire à Besançon. "On s’attend à un drame", jure-t-elle ! Il va arriver et trois voix vont nous le raconter, rassemblant ainsi "les pièces du puzzle." Un livre "original, avec une écriture et un style extrêmement intéressants." 

"Nickel Boys" : "Une lecture coup de poing" selon @geraldinebookine

Colson Withehead nous transporte en Floride. Dans cet Etat ségrégationniste du Sud des Etats-Uis, on découvre l'existence de la Dozier School for boys. Une maison de correction où l'on prétendait transformer les délinquants en hommes honnêtes et honorables. Une prison plutôt où des enfants noirs ont été torturés à mort jusqu’en 2011. "Si vous ne savez pas ce que c’est que d’être noir parmi les blancs dans les années 60, il faut le lire.", affirme @chroniquesessentielle. Ce roman, paru chez Albin-Michel, a valu à son auteur son deuxième prix Pulitzer.