#marquepage du 19 avril 2023 : échos des livres glanés par Anne-Marie Revol
Un nouveau numéro de Marque Page : l'auteur qui nous adressé ses quatre photos est ingénieur-physicien de formation. Laurette Derthe, libraire à Paris, est tombée sous le charme d'Insolations, le premier roman de Meryem Alqamar, paru aux Editions du commun. Quant aux instagrammeurs, ils ont repéré L'allègement des vernis de Paul Saint Brice. Et ils n'ont pas assez de mots pour dire tout le bien qu'ils en pensent !
Parce que rien ne vaut un bon p'tit quiz...
L’écrivain qui se dissimule cette semaine derrière ses quatre photos est né, en 1948, à Ankara, dans une famille bourgeoise, juive mais laïque. Avant de s’adonner à l’écriture, cet homme qui a embrassé la nationalité suisse a revêtu différents costumes : ingénieur physicien, homme d’affaires et… consultant en stratégie. Mécène respecté, il préside aujourd’hui diverses fondations qui promeuvent la culture ainsi que la paix entre les peuples. Sa philanthropie porte loin puisqu’il est, depuis 2012, ambassadeur de bonne volonté auprès de l’Unesco. Son parcours littéraire, entamé en 1997, est un sans-faute. Pour preuve, il a reçu le prix Jean Giono en 2011. De ses blessures d’enfance, il a su faire son miel pour rédiger des ouvrages introspectifs, tendres et touchants qui parlent aux plus grand nombre. Son dernier livre, publié chez Grasset, fait cependant exception. Bien qu’agnostique, il y déclare son admiration pour Jésus de Nazareth. Un livre rare et érudit, dont le crédo serait, selon Astrid de Larminat, journaliste au Figaro : "Bienheureux les bâtards et les exclus qui ont les idées et le cœur larges." Tout un programme. Toute une philosophie...
Insolations : coup de cœur de la libraire…
Laurette Derthe, libraire chez Un livre et une tasse de thé, nous recommande avec chaleur, Insolations, le premier roman de la poétesse franco-algérienne, Meryem Alqamar (Editions du commun). Dans cet ouvrage, l’autrice, passablement en colère, "s’adresse à sa thérapeute. C’est un langage à sens unique. Elle revient sur son enfance entre la France et l’Algérie. Son rapport à son père, à sa famille, à son corps qui a subi des violences." Elle évoque également l'imbrication complexe des attachements teintés de violence qui l'ont marquée. Une façon de se dire, de se raconter, franche et complexe. Une réaffirmation de sa place au monde sans négocier ni chercher à se cacher. Intime et lumineux, Insolations est "un texte poétique, complètement bouleversant, avec une plume incisive." Un premier ouvrage résussi, clair et sans détour.
Les bookstagrammeurs branchés... Joconde et vernis !
En attendant le Festival du livre de Paris qui ouvre ses portes vendredi 21 avril et qui met en exergue notamment l'influence des réseaux sociaux dans la pratique de la lecture, les instagrammeurs sont tombés sous le charme de L’allègement des vernis, de Paul Saint Bris (Philippe Rey éditeur). Un premier roman drôle, virtuose et malin. "La Joconde aurait-elle besoin d'un coup de jeune ? C'est ce que semblent penser la toute nouvelle et pimpante présidente du Louvre ainsi que l'agence de communication qu'elle a missionnée", pose d’emblée @delphineolympe. Aurélien, directeur du département peintures, n’est pas de cet avis. C’est donc à contrecœur, que cet intellectuel un brin nostalgique et désuet, va devoir partir en quête d’un homme assez audacieux pour supporter la pression et s’attaquer à l’ultime chef-d’œuvre de Léonard de Vinci. "Débute alors une tentative de restauration du tableau (…) qui nous emmènera jusqu'en Toscane à la recherche d'un restaurateur mystérieux et déjanté ", précise @kentin6. " Hyper documenté et instructif, ce roman m'a plu de bout en bout et ne ressemble à aucun autre !" , conclut @marjo_lit_et_rit. Qu'attendez-vous pour courir l'acheter ?
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