#marquepage du 8 décembre 2021 : échos des livres glanés par Anne-Marie Revol

Un nouveau numéro de #marquepage : l’écrivain qui se cache derrière ses quatre photos est passé maître de l'ethonopsychiatrie en France. Marie-Adélaïde Dumont, libraire au Mans, a craqué pour Climax, le dernier roman de Thomas B. Reverdy paru chez Flammarion. Quant aux Bookstagrammeurs, ils nous recommandent unanimement la lecture d'un ouvrage qui a reçu à la rentrée le Prix du livre qui fait du bien: Les fruits tombent des arbres, de Florent Oiseau (Allary éditions).    

Vous reprendrez bien un p’tit quiz ?  

L’auteur qui a nous a adressé cette semaine ses quatre photos est un juif d’Egypte. Sa famille chassée par le régime de Nasser s’est installée à Gennevilliers quand il avait dix ans. En 1969, il fait une rencontre déterminante. Celle avec l’anthropologue Georges Devereux qui l’initie à une science encore méconnue en France : l’ethonopsychiatrie – ou comment soigner les désordres psychologiques de l’Homme en croisant ses origines, ses croyances et ses traditions. Après avoir longtemps exercé à Bobigny et aidé des centaines d’émigrés à retrouver un semblant de paix intérieure, il ouvre une maison Georges Devereux à Paris en 1993. En 2012, il reçoit le prix Femina Essai pour son ouvrage Ethno roman. Trois ans plus tard, il est l’un des quatre finalistes du Prix Goncourt pour Ce pays qui te ressemble. Entre-temps, il a été successivement conseiller de coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France en Israël puis en Guinée puis… chroniqueur spécialiste des rêves chez Sophie Davant sur France 2, le matin ! Son dernier ouvrage Secrets de thérapeute, paru aux éditions de L’Iconoclaste, est une mine d’informations sur sa vie aussi trépidante que fascinante...

La libraire raffole de "Climax"...  

"Il en est de certains livres comme une rencontre amoureuse, avance Marie-Adélaïde Dumont, libraire chez Doucet, au Mans. Il en est ainsi de Climax de Thomas. B. Reverdy", paru cet automne chez Flammarion. Aux confins du cercle polaire, un petit village de pêcheurs norvégien voit son quotidien bouleversé par la construction d’une verrue sur un océan blanc : une plateforme pétrolière. Quand un grave accident survient, c’est Noah qui est envoyé au large pour évaluer les dégâts. Parti du pays dix-huit ans plus tôt, il a laissé derrière lui ses copains de lycée désemparés : Ana, Magnus, Amber et Knu. Les retrouvailles ne sont pas sans remous. "Ce texte aborde des thèmes qui nous concernent tous : le réchauffement climatique, la fonte de la calotte glacière, la souffrance animale (…) mais aussi (…) l’amitié, l’amour." Cet ouvrage se lit comme un roman d’aventures fourmillant et hypnotique. Voire même un poil angoissant !

Florent Oiseau chouchou des Bookstagrammeurs…

Comme chaque fois qu’il sort un nouveau roman, Florent Oiseau réjouit la toile. Les fruits tombent des arbres, paru chez Allary, ne fait pas exception. Le pitch ? Pierre, un type ordinaire se retrouve à errer sur la ligne 69 lorsque son voisin, tel un fruit trop mûr, tombe raide mort à ses pieds. D'une laverie automatique à un comptoir de bar kabyle en passant par les prostituées de la rue Blondel, la liberté guide ses pas. "J’ai eu l’impression d’être assise à ses côtés et d’observer le monde avec cette langueur tendre caractéristique du personnage", avoue @amour.des.mots. Ainsi d’une plume acérée et grinçante, Florent Oiseau raconte la vie : une vie haute en couleurs pour qui sait ouvrir grand les yeux. C’est comme toujours, "Un peu décalé, un peu loufoque", juge @flo_herisson. Mais tellement joussif et poétique. "Si vous n'avez pas encore découvert cet auteur talentueux qui érige l'oisiveté en mode de vie ultime, c'est le roman idéal pour vous rattraper !", jure @librairielesarpenteurs. Bah maintenant, y’a plus qu’à !