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Mein Kampf ne sera pas vendu aux enchères

La maison d'enchères Pierre Bergé & Associés qui avait annoncé la mise aux enchères d'un exemplaire de Mein Kampf vient de le retirer de la vente. Le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme avait demandé ce retrait. Le livre rédigé par Hitler devait être vendu le 16 mai prochain.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Fabrizio Bensch Reuters)

La maison d'enchères Pierre Bergé & Associés doit faire marche arrière. Elle devait vendre un exemplaire de Mein Kampf d'Hitler aux enchères le 16 mai prochain. Une décision qui avait suscité la colère d'une association juive, le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme qui avait demandé l'interdiction de cette vente. Ce mercredi, la maison d'enchères annonce que le livre est retiré de la vente. "Face à l'émotion soulevée par le communiqué du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme ", le collectionneur a donc renoncé à vendre le livre, a expliqué la maison.

Une volonté de dénoncer

Le propriétaire de Mein Kampf , un industriel à la retraite, confie que "son but était de documenter l'horreur sous toutes ses formes, pour mieux la prévenir et la combattre. Il entendait montrer la réalité de la pratique judiciaire et de l'horreur humaine depuis le XVIe jusqu'à la fin du XXe siècle ". Il dit s'être procuré le livre d'Hitler pour "montrer ce qui a existé, pour documenter l'abjection " .

" Cette collection est le contraire de l'apologie; c'est une dénonciation. Mais pour dénoncer, encore faut-il regarder l'histoire en face et n'en pas cacher la part la plus sombre ou la plus ignoble ", estime le collectionneur qui rappelle qu'une partie de sa famille est morte dans les camps de concentration. Mein Kampf peut être mis en vente en France depuis une décision de la Cour d'appel de Paris en 1979, qui a considéré que ce livre constituait "un document historique indispensable pour la connaissance de l'époque contemporaine ".

Ce n'est pas la première fois que la mise en vente d'objets nazis sont annulées. En avril dernier, une quarantaine de pièces saisies au Berghof, la "maison de vacances d'Hitler ", a été annulée.

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