Cet article date de plus d'onze ans.

Menacé, Salman Rushdie renonce à un festival littéraire en Inde

Salman Rushdie a annoncé vendredi qu'il renonçait à participer au festival de Jaipur, le plus grand festival littéraire d'Inde. Il estime que sa vie est menacée par des musulmans radicaux
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Salman Rushdie (Londres, 2008)
 (Shaun Curry / AFP)

Depuis qu'il a publié en 1988 "Les Versets sataniques", un roman jugé blasphématoire par de nombreux musulmans, Salman Rushdie s'attire les foudres des plus extrémistes. Il a été la cible d'une fatwa lancée en 1989 par l'ayatollah iranien Khomeini. Le roman est interdit en Inde.

"J'ai été informé par des sources au sein des services de renseignement (...) que des tueurs à gages du 'milieu' de Bombay pourraient être en route pour m'éliminer", a affirmé l'écrivain britannique d'origine indienne.

Tout en émettant des doutes sur l'exactitude de ces informations, il a estimé qu'il était "irresponsable" dans de telles circonstances de vouloir assister au festival, qui a lieu pendant cinq jours dans la capitale du Rajasthan.

C'est "irresponsable pour ma famille, pour le public du festival et pour mes collègues écrivains. Par conséquent, je ne viendrai pas à Jaipur comme prévu", a conclu l'écrivain.

Des islamistes radicaux menaçaient de manifester
La semaine dernière, l'université Derul Uloom Deoband, une célèbre école coranique indienne, a appelé l'Inde à ne pas autoriser Salman Rushdie à venir dans le pays pour se rendre au festival de Jaipur. Des groupes de musulmans radicaux de la ville ont menacé de manifester contre sa venue.

Salman Rushdie avait participé au festival en 2007 sans aucun problème. Il devait s'exprimer cette année sur son grand roman, "Les Enfants de minuit", récompensé par le Booker Prize en 1981. Il devait aussi participer à une table ronde sur l'indianisation de la langue anglaise.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.