Michel Onfray inquiet quant à l'avenir de son Université populaire

"Homme libre" pour Valeurs Actuelles, "philosophe de comptoir" pour le Monde. Deux qualificatifs récents dans la presse. Michel Onfray, lorsqu'il prend position sur l'actualité, ne laisse aucun média indifférent. Il contribue allègrement à l'agitation médiatique et aux polémiques.

Le consensus sur sa personne, on le trouve à Hérouville-Saint-Clair, dans l'agglomération caennaise où il vit. C'est ici que le philosophe a ouvert en 2002 l'Université populaire. Une université gratuite, ouverte à tous, dans laquelle des conférenciers se succèdent tout au long de l'année. Ils étaient 127, pour cette 13e saison, à partager leur savoir.

Onfray lui-même a déroulé sa "contre histoire de la philosophie" treize ans durant, à raison d'une vingtaine d'interventions par an. Au départ, ses cours devaient durer quatre ans, mais aujourd'hui il dit qu'il pourrait encore continuer. C'est pourtant un point final qu'il a choisi d'apposer en cette fin d'année, quelque peu désabusé. 

La gratuité pour tous

L'Université populaire existe grâce à des aides publiques et privées, elles viennent des collectivités locales, de lieux culturels, de la radio France Culture, d'une entreprise privée. Les financements et dons de moyens, permettent d'assurer le transport et l'hébergement des conférenciers, des locaux sont aussi mis à disposition.

L'ensemble est fragile et pourrait être remis en question, au grand dam de Michel Onfray qui ne se voit pas reprendre son bâton de pèlerin pour quêter. Il ne sait pas si l'aventure pourra continuer sereinement.

Le reportage de Sabine Daniel, Cyril Duponchel, François Hauville :

Toutes les informations sur l'Université populaire de Caen sur le site inetrnet.