Mort de Gonzague Saint Bris : sa compagne condamnée à six mois avec sursis
Aujourd'hui âgée de 41 ans, Alice Bertheaume était au volant du véhicule dans lequel Gonzague Saint Bris, qui n'avait pas sa ceinture de sécurité, a trouvé la mort à 69 ans le 8 août 2017 à Saint-Hymer, entre Caen et Rouen. "Nous avons la certitude que M. Saint-Bris ne portait pas sa ceinture. Cela explique sans doute la violence des lésions le concernant", a indiqué durant l'audience la représentante du ministère public, Lucie Robin-Lesage, dont le tribunal correctionnel a suivi les réquisitions.
Taux d’alcoolémie élevé
Le véhicule roulait à 105 km/h sur une route limitée à 90, et Alice Bertheaume avait 0,80 gramme d'alcool par litre de sang. "J'ai été surprise par un renard. J'ai voulu l'éviter. J'ai perdu le contrôle du véhicule et après c'est le trou noir", a déclaré à la barre l’accusée qui travaille comme auto entrepreneur dans la communication à Paris. La famille de l'écrivain ne s'est pas portée partie civile. La perte de son compagnon a été "extrêmement douloureuse", a ajouté la femme en couple avec l'écrivain depuis "presque trois ans" au moment de l'accident. Outre les six mois de prison avec sursis pour "homicide involontaire par conducteur sous l'empire d'un état alcoolique", la compagne de Gonzague Saint Bris, qui avait sa ceinture et avait été légèrement blessée dans l'accident, voit également son permis de conduire suspendu pour huit mois.Vitesse excessive
Elle est aussi condamnée à deux amendes de 135 euros pour conduite à vitesse excessive et un contrôle technique qui n'était pas à jour. Le véhicule aurait dû subir une contrevisite en 2016. Selon l'avocat de la défense, Georges Lacoeuilhe, la contrevisite concernait un dysfonctionnement d'une ceinture à l'arrière du véhicule et l'ouverture par l'extérieur de la porte passager.Longtemps figure de proue des nouveaux romantiques, Gonzague Saint Bris a été lauréat du prix Interallié et du prix des Romancières. Il est l'auteur d'une cinquantaine d'ouvrages. Héritier d'une famille propriétaire du château du Clos-Lucé, près d'Amboise, résidence de François Ier et dernière demeure de Léonard de Vinci, l'écrivain a été par trois fois candidat malheureux à l'Académie française.
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