Mort de l'écrivain britannique David Lodge : la maison d'édition Rivages salue un "immense érudit" qui a "marqué les lecteurs des années 1990"

Cette grande figure de la littérature britannique a dépeint avec un humour "so british" les travers du milieu universitaire.
Article rédigé par franceinfo
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L'écrivain britannique David Lodge est mort à l'âge de 89 ans. (ULF ANDERSEN / ULF ANDERSEN via AFP)

David Lodge a été "un auteur extrêmement important pour la maison d'édition Rivages qui a suivi toute son œuvre jusqu'à la fin", déclare vendredi 3 janvier sur franceinfo Delphine Valentin, éditrice en littérature étrangère aux éditions Rivages qui a publié le dernier livre de David Lodge Réussir, plus ou moins. L'écrivain britannique David Lodge est mort à l'âge de 89 ans. Cette grande figure de la littérature britannique a dépeint avec un humour "so british" les travers du milieu universitaire et les tourments des catholiques dans des romans à haute teneur autobiographique.

Une description confirmée par Delphine Valentin qui explique qu'au-delà de Rivages, l'écrivain "a marqué les lecteurs des années 1990". Il a "amené un ton nouveau avec cet humour très anglais qui a marqué les lecteurs". L'éditrice explique qu'il a "creusé cette veine de l'humour anglais tout en parlant de choses assez graves" et ce dès ses premiers textes.

"L'expérience de la dépression ou encore l'anxiété"

Delphine Valentin explique qu'après la trilogie Changement de décor, Un tout petit monde et Jeu de société, on a retrouvé l'écrivain anglais en 1995 avec Thérapie dans lequel "il a commencé à évoquer des thèmes un peu plus profonds comme l'expérience de la dépression ou encore l'anxiété". En 2008, avec La vie en sourdine, il évoque alors "le vieillissement, la vie à la retraite, le deuil, la perte de l'audition et tout ce qui nous met en retrait du monde, mais toujours avec cet humour, cette capacité à voir les choses avec du recul et de l'autodérision".

Delphine Valentin parle d'un "immense érudit" qui est parvenu à mener sa carrière d'écrivain et d'universitaire "de façon réussie et équilibrée" : "En plus d'être écrivain, il est resté universitaire pendant presque 30 ans, je crois, en faisant toute sa carrière à Birmingham".

Quant à son succès français, l'éditrice explique que c'était une époque "où on était friands de ça. En France, il y avait un goût pour ce décalage-là, à un moment où la crise dans la vie économique française ou anglaise était déjà un peu là. Ça a apporté une manière drôle et réaliste d'évoquer tout ça".

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