Nicolas Rey a perdu son procès contre le journaliste Alexandre Comte disparu il y a un mois
Le journaliste Alexandre Comte, en procès avec l'écrivain Nicolas Rey autour d'écrits dont il était le véritable auteur, l'a emporté mercredi 3 avril, un mois après son décès à seulement 40 ans, a appris l'AFP auprès de son avocat, Vincent Toledano. Alexandre Comte est décédé le 2 mars, "dans son sommeil, de façon inexpliquée", a précisé l'avocat.
Le journaliste était en conflit avec l'écrivain Nicolas Rey, 50 ans, autour d'un recueil de nouvelles paru en 2017, Des nouvelles de l'amour dans lequel Alexandre Comte reconnaît quatre de ses textes", explique Le Figaro. "Un accord est conclu entre l’éditeur et le journaliste lésé qui renonce par là à des poursuites pour contrefaçon". À ce titre, le journaliste devait être indemnisé, à hauteur de 7 500 euros, et l'accord maintenu confidentiel.
"Toute cette histoire l'a beaucoup affecté"
Cependant, Nicolas Rey n'avait pas respecté la clause de confidentialité, loin de là. En 2018, il avait évoqué l'accord dans un entretien avec le magazine La Fringale culturelle et dans deux émissions différentes de la radio Europe 1. Saisi par Alexandre Comte, le tribunal judiciaire de Paris avait donné raison au journaliste en première instance, en juillet 2020, accordant au plaignant 10 000 euros en réparation du préjudice moral. La cour d'appel de Paris, mercredi, a confirmé ce jugement, portant la somme à 15 000 euros.
"Toute cette histoire l'a beaucoup affecté", a commenté l'avocat d'Alexandre Comte auprès de l'AFP. "Hélas, il ne profitera pas de cette victoire tardive, la cour d'appel ayant pris quatre ans pour confirmer la condamnation". Longtemps journaliste au magazine Les Inrocks, pour lesquels il a signé des portraits comme celui qui lui avait fait rencontrer Nicolas Rey en 2014, Alexandre Comte a eu de graves ennuis de santé en raison de sa dépendance aux benzodiazépines, des médicaments contre l'anxiété, le stress ou l'insomnie. Il a fait sur X la chronique de son sevrage au pôle addictologie du Centre hospitalier de Périgueux, de fin octobre à fin janvier.
Une fois sorti de l'hôpital, il a lancé une cagnotte sur internet. "Au vu de ma situation financière désastreuse, il me sera quasiment impossible de rebondir après ces longs mois d'hospitalisation... Alors si vous pouvez – et voulez bien sûr – m'aider à reprendre le chemin de la vie, du travail, eh bien n'hésitez pas !", écrivait-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.