Notre-Dame de Paris : quand Hugo sauva la cathédrale

"L'église elle-même s'effacera bientôt peut-être de la terre". Une citation de Victor Hugo qui sonne comme une prophétie. "Si belle qu’elle se soit conservée en vieillissant, il est difficile de ne pas soupirer, de ne pas s’indigner devant des dégradations, des mutilations sans nombre que simultanément le temps et les hommes ont fait subir au vénérable monument, sans respect pour Charlemagne qui avait posé la première pierre, pour Philippe-Auguste qui en avait posé la dernière" écrivait Victor Hugo. 

"Notre-Dame de Paris" fait rayonner la cathédrale dans le monde entier 

Car en 1830, un an avant la publication du roman de Victor Hugo, la cathédrale a été la cible de sacages, un incendie a même touché la façade sud où se trouve une des rosaces.

Dans son roman, dont l'édition définitive parait en 1832, Hugo attire l’attention sur l’état du monument. La pression de l’opinion est telle qu'il est décidé de lancer un concours auquel participent de nombreux architectes, dont Lassus et Viollet-le-Duc dont le projet de réhabilitation du monument fut retenu en 1844.

La loi de juillet 1845 lance la restauration de la cathédrale

En juillet 1845, une loi fut votée pour la restauration de la cathédrale. L'objectif de Victor Hugo était enfin atteint. 

À la fin du XIXe siècle, Notre-Dame renait. Viollet-le-Duc lui a rendu sa fierté, dressant statues, chimères, gargouilles. Dans la galerie des Rois, une statue a les traits du génial architecte. On le retrouve aussi sur le toit, qu’il a couvert d’une nappe de plomb. Au pied de la flèche qu’il a lancée, comme un jet, vers le ciel. Cette flèche qui s'est effondrée hier sous les yeux des parisiens bouleversés.