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"Pas d'auteurs, pas de lecteurs !" : les auteurs manifestent contre la précarité

Des dizaines d'écrivains, traducteurs et éditeurs ont manifesté bruyamment samedi au Salon du Livre de Paris aux cris de "Pas d'auteurs, pas de lecteurs !" pour dénoncer la "précarité croissante" de la profession.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les auteurs manifestent au Salon du Livre pour protester contre leur précarité sociale (21 mars 2015)
 (photo Laurence Houot / Culturebox / France Télévisions)

"Nous montrons aujourd'hui que nous avons réussi à nous fédérer", a déclaré Laurent Bettoni, auteur. "Nous n'acceptons plus la précarité sociale. C'est l'auteur qui perçoit le moins dans le livre qu'il écrit", a-t-il dénoncé.
             
"Il y a une précarité croissante", a regretté de son côté Laure Limongi, auteure et éditrice, portant une pancarte sur laquelle on pouvait lire : "Pas d'auteurs et pas de... lecteurs !"
              
"Le détricotage du droit d'auteur au niveau européen est à l'oeuvre", a souligné Cécile Deniard, vice-présidente de l'Association des traducteurs littéraires de France (ATLF), un sifflet à la main.
              
Des droits d'auteur de 5% à 10%
 
Les manifestants répondaient à un appel lancé par le Conseil permanent des écrivains (CPE), signé par de nombreux auteurs, dont Annie Ernaux, Philippe Claudel, Sylvie Germain, Pierre Lemaitre ou Philippe Djian.
              
Les deux tiers des auteurs perçoivent pour l'édition imprimée en France moins de 10% de droits d'auteur sur le prix public des livres. Un auteur sur cinq est même rémunéré à un taux inférieur à 5%, selon le CPE.
              
En inaugurant le Salon jeudi soir, la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, s'est engagée à "promouvoir une réforme du droit d'auteur qui puisse permettre d'adapter un certain nombre de règles à l'évolution entraînée par la révolution numérique, mais tout en préservant et en étant très attachée à la diversité culturelle et à la création, c'est-à-dire la rémunération des  auteurs".

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