"Je vois que ce Goncourt touche les gens ici, et ça me touche" : Nicolas Mathieu de retour à sa vie de salarié

Une semaine de folie plus tard, pour retrouver le chemin du réel, Nicolas Mathieu, prix Goncourt 2018 pour son roman Leurs enfants après eux, peut compter sur ses collègues de son "autre vie" (c’est-à-dire quand il n’écrit pas), chez Atmo Grand-Est, l'organisme chargé de mesurer la qualité de l'air, sur le plateau de Brabois à Villers-lès-Nancy, où il sert de "plume à tout faire".

Pour son retour, ce mardi matin-là, ses collègues lui avaient réservé un accueil soigné : "Ils avaient installé une espèce de ruban à couper autour de mon bureau dans l'open space, raconte-t-il. Je vois que [ce Goncourt] touche les gens par ici, ils en tirent du plaisir de la fierté et ça me touche", constate l'écrivain au micro de nos confrères de France Bleu Lorraine.

Son travail est un pied ancré dans la réalité

Nicolas Mathieu ne quittera pas son travail : "Un dilemme va se poser entre la nécessité de vouloir rester les pieds ancrés dans la réalité de tout le monde [...] et la tentation de répondre à toutes les sollicitations parfois très séduisantes", analyse-t-il.

Avoir une vie riche est-ce que c'est profiter des opportunités ou est-ce que c'est garder un poste d'observation sur le réel ?

Nicolas Mathieu

à France Bleu Sud Lorraine

Son emploi chez Atmo active chez lui, dit-il, une "sensibilité à l'environnement" : "Quand on veut restituer le monde, quand on veut en parler c'est un paramètre incontournable", estime t-il. Le Lorrain reprend donc son rythme de croisière : deux jours par semaine chez Atmo Grand-Est, les cinq autres consacrés à l'écriture.