Le prix du Livre Inter 2022 attribué à Antoine Wauters, pour le roman "Mahmoud ou la montée des eaux"
Le héros de ce roman est un poète syrien qui raconte, dans un récit en vers libres, l'histoire de son pays et la dictature de Bachar el-Assad.
L'écrivain et poète belge Antoine Wauters remporte la 48e édition du prix du Livre Inter avec son roman Mahmoud ou la montée des eaux, annonce la radio publique lundi 6 juin. "Je suis très heureux et ému, on ne s'attend jamais à ce genre de reconnaissance", a réagi lundi matin Antoine Wauters sur France Inter, qualifiant son ouvrage de "roman poétique".
Antoine Wauters, lauréat du #PrixduLivreInter : "On ne s'attend jamais à ce genre de reconnaissance. La réception de ce livre, ça a été beaucoup de très heureuses surprises. Je suis très heureux, parce que j'ai mis beaucoup de moi dans la voix de ce vieil homme." #le79Inter pic.twitter.com/0osHXMwJvK
— France Inter (@franceinter) June 6, 2022
Antoine Wauters, 41 ans, a été choisi par un jury de 24 auditeurs, présidé par la romancière Delphine de Vigan, parmi dix ouvrages en compétition. Le héros de ce roman est un vieux poète syrien, Mahmoud, installé sur les rivages du lac artificiel El-Assad, et qui raconte, dans un récit en vers libres, l'histoire de son pays et la dictature de Bachar el-Assad. "Je ne voulais pas écrire un livre compliqué, je voulais qu'il infuse en nous et qu'il laisse des images, que tout le monde puisse se l'approprier", explique-t-il.
"L’idée était de poser une barque sur un lac, mettre un vieil homme dessus, et le faire nager dans les eaux de sa mémoire, résume le romancier, c'est une expérience qu'on vit tous."
Antoine Wauters, écrivainsur France Inter
Ce récit est aussi une volonté de ressentir à nouveau de l'empathie face à la situation en Syrie, souvent relayée "avec les mêmes mots". "C’est une guerre qui peut mettre en colère et le travail d’écriture a été un travail de pacification avec moi-même. Il fallait que j'arrive à créer les conditions d’un calme intérieur pour opposer à cette brutalité quelque chose qui serait humain, fraternel et doux", avance Antoine Wauters.
"Ce livre nous emmène vers une émotion qu'on n'attendait pas", a salué la présidente du jury Delphine de Vigan, évoquant un livre "sur la mémoire, le souvenir et l'absence".
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