"Dieu pardonne, lui pas !" de Stanislas Petrosky : les nouvelles aventures d'un curé baroudeur aux airs de Bébel
Stanislas Petrosky s'est essayé au roman il y a 2 ans. Depuis il signe dans le genre policier, "mais pas que..." Il publie la suite des aventures de son personnage, Requiem, dans "Dieu pardonne, lui pas !", aux éditions LaJouanie. Entre faits historiques, fiction et ambiance humide au port du Havre, le romancier mêle humour et intrigue à suspense, comme un hommage à "San Antonio" qui l'a inspiré.
Né en 1975 en Arménie, Stanislas Petrosky rejoint la France alors qu’il n’a que 17 ans. Très vite, il sombre dans la délinquance, et s’embourbe dans des démêlés judiciaires qui le conduisent en prison. C’est là que naît sa passion pour l’écriture. Il écrit d’abord des nouvelles, alors qu’il travaille avec la maison d’édition Camion Blanc.
Reportage : France 3 Normandie - B. Drouet / K. Saïdi / A. Guedes
Stanislas Petrosky publie son premier roman en juillet 2015 "Ravensbrück mon amour". Non sans rappeler le célèbre film d’Alain Resnais ("Hiroshima mon amour") on suit dans cet ouvrage sombre un jeune artiste allemand enrôlé de force au moment de la construction du camp de Ravensbrück. L’horreur, les expériences médicales, la détresse des détenus… Rien n’échappe au jeune dessinateur qui, soumis, exécute les ordres cruels des kapos. Un premier roman très dur, mais non moins nécessaire selon l’auteur. Dans une interview donnée à François Alquier pour le blog "Mandor", il raconte : "Quand je vois ce qu’il se passe dans le monde actuellement, je pense qu’il est bon de faire une piqure de rappel. Cela fait plus de 70 ans que ces atrocités ont été commises. C’était hier."
Aujourd’hui, Stanislas Petrosky s’oriente vers l’humour : "L’avantage de Requiem, c’est de prendre un univers extrêmement sérieux, très dur, et de le traiter différemment, avec humour . C’est du livre anti-crise." Estéban Lehydeux, son nouveau personnage est un curé exorciste borderline, qui s’affranchit des rigueurs ecclésiastiques et dont la liste des pêchés est longue… Celui qui se fait appeler Requiem est la nouvelle vedette de l’auteur qui a sorti le 14 avril dernier la suite des aventures de cet homme de foi aux allures de baroudeur.
"Dieu pardonne, lui pas !"
Son inspiration, il la puise aussi chez ses auteurs préférés. Stanislas Petrosky voue un culte au romancier Frédéric Dard et à sa célèbre série "San Antonio". "C’est l’auteur que je n’ai jamais rencontré et que j’aurais vraiment aimé rencontrer. C’est San Antonio qui a été le marchepied pour entrer dans le monde de l’écriture", explique Stanislas Petrosky. L’auteur de quatre romans ["Ravensbrück mon amour " 2015, "L’Amante d’Etretat" 2016 (parus aux éditions de l'Atelier Mosesu), «"Je m’appelle Requiem et je t’e…" 2016 et "Dieu pardonne, lui pas !" 2017, (parus aux éditions LaJouanie)] a voulu teinter son nouveau personnage de ce qui lui ressemble : "Quand j’ai cherché, je n'ai trouvé qu’un seul curé, c’était Don Camillo, donc je me suis dit que croiser Don Camillo avec San Antonio, le saupoudrer de ce que j’aime, c'est-à-dire du Bébel des années 80, ça pouvait donner un personnage assez explosif", confie-t-il.
Le Havre, loin de la paix
Les docks, un groupuscule néo-nazi et une histoire de meurtre, "Dieu pardonne, lui pas !", le nouveau roman de Stanislas Petrosky, fait écho à la tristement célèbre "affaire Dreyfus du pauvre". En 1910, Jules Durand, syndicaliste libertaire avait été accusé à tort de la mort d'un chef d'équipe non-gréviste. Condamné à mort, sa peine avait été commuée en sept années de réclusion. Cette histoire avait ému la ville du Havre. Dans "Dieu pardonne, lui pas !", un docker accusé à tort de meurtre, reçoit l’aide de Requiem le curé justicier aux airs de John McClane. A la différence de ses deux premiers romans, le livre n'est pas publié par la maison d'édition créée par Stanislas Petrosky lui-même, L'Atelier Mosesu, où est publié Patrice Dard, le fils de Frédéric Dard, véritable inspiration du créateur de Requiem.
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