Rencontre avec Chantal Spitz écrivaine majeure de Polynésie
Le verbe haut de Chantal Spitz exprime la douleur ancienne d’un peuple aux prises avec une « histoire coloniale », dont l’expression mélancolique est la marque littéraire la plus évidente.
Très ouverte sur l’hémisphère pacifique qui l’environne, Chantal Spitz n’a cessé de lutter contre l’emprise des clichés et des idées reçues sur la Polynésie (voir sa critique des textes de Pierre Loti, que l’on retrouve dans le documentaire en ligne).
Elle est considérée comme l’auteur du premier roman tahitien dont le titre refuse toute concession, L'île des rêves écrasés, d’abord édité en 1991 puis réédité en 2003 par son éditeur actuel, Au vent des îles.
Un roman du dévoilement qui lui a même valu quelque inimitié dans l’archipel.
Depuis ce livre jusqu’à sa direction de la revue littéraire Littérama'ohi, Chantal Spitz s’est aussi attachée à un travail sur la langue, dont témoigne son dernier roman, écrit au cours de sept années de travail, Elles, Terre d’enfance, roman à deux encres. Un travail où s’exprime une langue poétique, réflexive, imprégnée de mots tahitiens, dans un français au souffle puissant. Là est sa singularité, comme le montre le documentaire que nous lui consacrons, tourné en avril et mai 2011 lors de la promotion de son livre en Europe.
Chantal Spitz sera présente au Salon du livre de Paris.
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