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"2084" de Sansal élu "meilleur livre de l'année" par le magazine Lire

Le roman "2084" du romancier francophone algérien Boualem Sansal est le "meilleur livre de l'année", estime le mensuel Lire dans son numéro de décembre.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Boualem Sansal le 29 octobre 2015 à Paris
 (François Guillot / AFP)

Cet ouvrage, sensation de la rentrée littéraire et unique ouvrage retenu dans toutes les sélections des prix littéraires d'automne, décrit un monde soumis à une effroyable dictature religieuse.

Boualem Sansal a reçu, ex aequo avec Hédi Kaddour, le grand prix du roman de l'Académie française le mois dernier pour ce roman, inspiré du chef-d'oeuvre de George Orwell, "1984".

Écrivain engagé, l'auteur du "Village de l'Allemand", où il faisait le lien entre nazisme et islamisme, entraîne cette fois ses lecteurs dans un futur inquiétant, au coeur de l'Abistan, un État religieux fanatique dont le pouvoir s'étend sur presque toute la planète.

Boualem Sansal, édité chez Gallimard, met en garde contre la main-mise de la religion dans l'espace public et plus précisément, même si le mot n'apparaît jamais dans le roman, contre l'islamisme radical. Le roman est sous-titré "la fin du monde".

Les autres livres distingués par le magazine Lire

Outre "2084", Lire a récompensé 19 autres livres dont "Vernon Subutex, tome 1 et tome 2" (Grasset) de Virginie Despentes qui remporte le titre de "meilleur roman français".

Le "meilleur roman étranger" est, selon le magazine Lire, "D'ailleurs les poissons n'ont pas de pieds" (Gallimard) de l'auteur islandais Jon Kalman Stefansson.

Le prix de la "révélation française" a été attribué à François-Henri Désérable pour "Evariste" (Gallimard) et celui de la "révélation étrangère" est allé à l'Américain James McBride pour "L'oiseau du Bon Dieu" (Gallmeister).

Le prix du "meilleur premier roman français" revient à Sophie Daull pour "Camille mon envolée" (Philippe Rey), récit aussi poignant que lumineux sur la disparition de sa fille adolescente tandis que le prix du "meilleur premier roman étranger" a été attribué à l'Irlandais Darragh McKeon pour "Tout ce qui est solide se dissout dans l'air", roman sur la catastrophe de Tchernobyl.

Hormis Boualem Sansal, aucun des lauréats des différents prix littéraires d'automne dont le prix Goncourt Mathias Enard ne figure dans la liste des 20 meilleurs livres de l'année, selon le magazine Lire.

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