Scarlett et Rhett de retour dans les librairies : "Autant en emporte le vent" paraît dans une nouvelle traduction
Le récit fleuve de Margaret Mitchell revient dans l'actualité, un sud idéalisé versus la réalité létale de l'affaire George Floyd et de tant d'autres. La journaliste Anne-Marie Revol revient sur ce roman phare qui marque encore aujourd'hui.
Dans "Autant en emporte le vent", "le sud est idéalisé dans le roman, Noirs et Blancs vivent en harmonie, alors certes les maîtres sont blancs et les esclaves sont noirs, mais ils sont plutôt épanouis et bien traités. Et extrêmement heureux d'être soumis et d'obéir à leur maître", explique la journaliste. "Scarlett O'Hara qui est le personnage principal de ce roman fleuve, qui est très autoritaire, caractériel, désagréable, traite bien ses esclaves, mais ne les tuent pas comme George Floyd car il était noir…", compare notre journaliste Anne-Marie Revol.
Margaret Mitchell a beaucoup été critiquée pour ses personnages noirs alors que se joue la Guerre Sécession. "Mama comme Big Sam restent fidèles à leur maîtresse jusqu'au bout. Mama, dont on ne connaît d'ailleurs ni le prénom ni le nom, va rester jusqu'au bout avec elle, telle une mère de substitution ; elle ose lui dire les choses. Big Sam qui a repris sa liberté ne va pas hésiter à lui sauver la vie", rappelle notre journaliste.
Une nouvelle traduction
L'actualité littéraire de ce texte, c'est qu'une nouvelle traduction va être proposée. "Ça va sortir le 11 juin mais c'est une nouvelle traduction parce que la première était extrêmement vieillotte, datant de 1939. Elle était très littéraire. La nouvelle est beaucoup plus proche du texte. (…) Le 1er janvier dernier, le livre est tombé dans le domaine public (…) son mot d'ordre : coller au texte et être moderne et sans être moderniste", précise Anne-Marie Revol.
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