Cet article date de plus d'onze ans.

Chère Amélie Nothomb,

Il paraît que vous prenez soin de répondre vous-même à toutes les lettres de vos lecteurs. J'ai donc décidé de vous écrire, en espérant que même si je suis journaliste et que grâce à ça je vais vous rencontrer, vous aurez la gentillesse de me répondre.
Article rédigé par Laurence Houot
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 22min
Lettre à Amélie Nothomb à l'occasion de la publication de "La nostalgie heureuse" (Albin Michel, 2013)
 (Laurence Houot / Culturebox)
Je vous l'enverrai (une lettre plutôt qu'un mail, vous n'êtes pas très "numérique") après vous avoir vue, comme ça je pourrai aussi y raconter notre entretien, qui doit durer une demi-heure. Je me réjouis de vous rencontrer, car vous êtes exactement le genre de fille que j’aurais aimé avoir comme amie quand j’avais 15 ans, mais à qui je n’aurais jamais osé parler dans la cour du lycée. Je vous aurais regardée de loin, en espérant qu’un heureux hasard vous mette sur mon chemin. Pourquoi j’aurais aimé vous avoir comme amie à 15 ans ? D’abord parce que vous avez ce que l’on appelle un genre. Aujourd’hui, ceux de 15 ans diraient que vous êtes "stylée". C’est vrai avec votre chapeau et cette bouche rouge de geisha, vous avez un look d’enfer et je suis sûre que ça m’aurait plu, parce que jamais je n’ai osé, moi, transgresser la règle vestimentaire maternelle qui m’obligeait à porter pour aller au lycée des pantalons en flanelle et des mocassins qui me détruisaient les orteils.

Je vous aurais voulue comme amie aussi parce que vous  portez sur le monde un regard singulier, et qu’à cet âge c’est si bon de converser avec des êtres comme vous. Aussi parce qu’on aurait pu parler du Japon, qui est le pays du mythe fondateur de ma famille. (Mes parents y ont vécu avant notre naissance, et mon père a construit pour nous une maison où l’on dormait sur des matelas posés sur le sol et où les portes étaient en trames de bois et papier de riz (des "Shōji" oui !). On mangeait des "Soba" le dimanche soir, avec des algues séchées coupées en petits morceaux dedans, qu’on n’attaquait jamais avant que mon père ait lancé à la cantonade son fameux "Itadakimasu").

Enfin, j’aurais aimé vous avoir comme amie parce que vous êtes drôle et que vous savez vous moquer de vous-même, que vous avez des tas d’histoires à raconter et que vous êtes toujours bienveillante, d’autres diraient "sympathique". Voilà pourquoi j’aurais aimé vous avoir comme amie sans oser vous le demander. Aujourd’hui, c’est différent, je ne vais pas vous demander d’être mon amie car je n’ai plus 15 ans et vous non plus, mais j'oserai vous aborder car j’ai un prétexte : je vais faire une interview de vous à l’occasion de la sortie de votre prochain livre, "La nostalgie heureuse", qui sera publié à la rentrée chez Albin Michel.

Comme je n'ai pas lu tous vos livres, que j'en ressens une sorte de panique, et qu'il est trop tard de toute façon pour me rattraper (j'ai rendez-vous avec vous demain), je décide de lire tout ce que je vais trouver sur Internet vous concernant, j'avoue. Je ne sais pas si ça suffira, mais à ce sera toujours ça.

Je commence par Wikipédia. La lecture de la fiche m'apprend que vous êtes belge et aristocratique, enfin aristocrate, et que votre "production" (quel drôle de mot pour décrire vos livres) "oscille entre des textes à contenu plus ouvertement biographiques comme "Le sabotage amoureux" (1993) ou "Stupeur et tremblements" et des récits plus fictionnels tel "Mercure" (1998) ou "Les combustibles", une pièce de théâtre". Je réalise alors que je n'ai lu de vous que "les textes à contenu plus ouvertement biographiques", sauf "Hygiène de l'assassin", qui m'a laissé un souvenir un peu pénible, et c'est sans doute pour cette raison qu'ensuite, à chaque sortie de vos livres, je n'ai lu que ceux dont j'étais certaine qu'ils ne parlaient que de vous.

J'apprends aussi en lisant la fiche Wikipédia que vous suscitez la polémique, "du fait de votre succès en librairie". Dans un article de l'express.fr, titré "Le fabuleux destin d'Amélie Nothomb" (je n'y aurais pas pensé toute seule à celui-là) qui brosse votre portrait pour vos 20 ans de carrière, on me précise que vous avez vendu, selon votre éditeur, plus de 15 millions de livres dans le monde et que vos livres sont traduits dans 46 pays. Chapeau ! (Là, j'y ai pensé toute seule).

Toujours dans la fiche Wikipédia, il est écrit que vous écrivez 3,7 romans par an. Je me demande à quoi ressemble 0,7 roman, mais comme c'est vous qui le dites, j'imagine que vous avez fait une moyenne. Vous ajoutez : "n'allez surtout pas imaginer que tous ces romans sont bons. Il y a une énorme proportion de romans ratés". Je me demande à quoi ressemblent des romans ratés d'Amélie Nothomb, et je me dis que ça me plairait de les lire. Mes ardeurs sont immédiatement calmées par ce qui suit : "ll est hors de question que je les publie".

Dans la fiche Wikipédia il y a aussi des mots qui font peur, comme "potomanie", "alcool infantile" et "anorexie", vous avez raconté tout ça dans "Biographie de la faim", en 2004. Qu'apprend-on d'autre sur vous en déambulant sur la toile? Que vous avez un attachement particulier pour le Japon. Mais ça, je le savais déjà, précisément parce que vous y avez consacré plusieurs de vos livres. Le Japon, "qui a ce pouvoir guérisseur et qui vous a plusieurs fois sauvée", c'est le pays de votre petite enfance, auquel on vous a arrachée. Arrachement dont vous avez souffert : "elle vit son départ du Japon, "pays de la beauté", pour la Chine, "pays de la laideur", comme un exil, et vit les autres déplacements familiaux comme autant de déracinements successifs". Le japon, justement, votre dernier roman y retourne, ou plutôt c'est vous qui y retournez, suivie par une caméra de France 5, et c'est ça que vous racontez dans "La nostalgie heureuse".

Après la lecture attentive, donc, de la fiche Wikipédia et de quelques autres articles trouvés sur la toile (pas tous, car quand on tape "Amélie Nothomb" dans le moteur de recherche, Google répond : "environ 1 020 000 résultats"), je coupe internet en me disant que j'en apprendrai plus en vous rencontrant, et me lance dans la préparation de mes questions, en me concentrant sur "La Nostalgie heureuse", que j'ai lu, et qui appartient à la catégorie des "textes à contenus plus ouvertement biographiques", et aussi à la catégorie des livres qui me donnent beaucoup de plaisir.

Le lendemain de la veille (ça c’est vous qui l’avez trouvé), j’arrive en avance devant la porte de votre maison d’édition (Albin Michel). J’avise donc une terrasse ensoleillée sur le boulevard Edgard Quinet, où je bois un café en relisant mes questions, qui me paraissent tout à coup un peu cruches. Il est trop tard pour les réécrire, alors je rature, j’ajoute, je retranche et la feuille toute belle toute propre de mes questions se transforme en champ de bataille. Mais que se passe-t-il? Je n'en suis pas à ma première interview, et pourtant j'ai la désagréable sensation de devoir repasser mon bac français, sensation qui s’évanouit quand enfin je me retrouve en face de vous pour de vrai, même si vous me parlez d’oxymores.

Vous n’avez pas de chapeau. Je vous ai entendu dire à la radio que vous mettiez ce chapeau comme les soldats japonais mettent des casques. Je suis contente de savoir que vous ne craignez pas les coups en me recevant ce matin. Vous êtes installée dans une sorte de cellule vitrée, qui donne sur un grand hall. Sur votre bureau,  il y a des lettres, certaines sont décachetées et d’autres pas. Je crains de renverser mon café sur le précieux courrier de vos lecteurs, auquel vous accordez tant d’attention et consacrez autant de votre temps. Vous n’êtes pas très souriante. Je me dis que ça doit être pénible pour vous de répondre aux questions des journalistes et je bafouille ma première question. Du coup, vous me dites sur un ton un peu sec "Vous avez lu mon livre non ?", je dis oui et l’interview commence. Vous constatez que j'ai bien lu votre livre. J’aurais bien gardé une trace de nos échanges, avec le son de votre voix, si particulier. Voici l’interview, que j’ai essayé de restituer le plus fidèlement possible.


[ INTERVIEW ]

La nostalgie, c’est quoi pour vous ?
J’ai découvert la nostalgie dans la toute petite enfance, avant même de quitter le Japon, le jour où j’ai su que j’allais quitter le pays, j’avais deux ans et demi. J’ai quitté le Japon quand j’avais 5 ans.

C’est une nostalgie de la petite enfance ou du Japon ?
C’est une question à 10 000 dollars ! Dans mon cas les deux choses sont indissociables. Je ne peux pas savoir si j’aurais eu une pareille nostalgie si j’avais vécu ma petite enfance en Belgique. J’ai eu une enfance particulièrement éblouissante au Japon. Le Japon est un pays propice à la mythologie, plus qu’un autre. Or, toute enfance est mythologique. Une enfance au Japon est donc une enfance mythologique au cube. J’avais donc de quoi développer une très grande nostalgie.

La nostalgie heureuse, c’est quoi ?
En français on appelle ça un oxymore, la juxtaposition de deux mots en opposition sémantique (deux termes qui ont un sens opposé). Au Japon la vraie nostalgie est heureuse. J’ai grandi en pensant que j’étais japonaise, et pourtant je n’avais pas la nostalgie heureuse. Je m’y suis donc essayée. Les deux mots ne s’annulent pas, les deux sentiments existent en même temps : à la fois le bonheur de renouer avec tout ce que l’on a aimé et une réelle tristesse à prendre conscience de la perte irrémédiable, la perte de l’enfance et d’un certain état d’esprit aussi. La tristesse aussi, de réaliser que certaines retrouvailles sont les dernières.

Justement dans votre livre, il y a aussi une nostalgie du monde ancien. "Il n'y a pas d'avenir pour ce qui n'est que poétique", dites-vous.
Oui le monde ancien a disparu, et le Japon ne fait pas exception, il est dans la même logique économique que le reste du monde.

Pourtant il y a de la poésie, dans vos livres, par exemple, et ils se vendent. Il y a donc bien encore une place pour la poésie non ?
Ce sont les vestiges. L’ancien monde n’a pas totalement disparu mais il n’a pas d’avenir, on ne sait pas quand il sera complètement périmé.

Le rire. Vous utilisez l’humour comme moyen de mise à distance. Par exemple, cette scène que vous racontez, des retrouvailles avec votre nounou, où vous pleurez dans ses bras, c’est tragique, mais, vous racontez comment l’excès de larmes et les débordements de votre nez se retrouvent dans les cheveux de la vieille dame.
Oui. Je pense qu’il y a toujours un moyen de rire du tragique. J’essaie toujours dans mes livres de trouver la bonne distance pour dire les choses les plus graves.

C’est ce qui plaît à vos jeunes lecteurs ?
Oui je pense que ça doit jouer en effet. Les jeunes n’ont pas envie de lire une littérature désespérante. Ils ont déjà tant de raisons de désespérer dans la vie (C’est vrai, je n’aimerais pas être jeune aujourd’hui). J’essaie que mes livres ne soient pas trop désespérants.

Ce livre arrive à un moment, un âge particulier de votre vie ?
Je ne sais pas. Il est venu à ce moment là. Il n’y avait pas de préméditation. Je ne pense pas que ce soit lié à mon âge, mais il est arrivé dans une année difficile. Le film a été une occasion. Je n’avais pas imaginé que ce film serait le sujet d’un livre, mais je suis tombée enceinte pendant le tournage. Ce livre, c’était pour dire tout ce que le documentaire ne pouvait pas montrer, tout ce qui ne peut pas ou n’a pas été filmé, comme les retrouvailles avec le fiancé, par exemple.

Enceinte ?
Oui un livre est toujours une grossesse. Ce n’est pas un choix. On ne choisit pas d’être enceinte. Et pour ce genre de grossesse, il n’y a pas de planning familial, donc il faut obéir. Mon seul choix c’est de ne pas publier. Ce que je fais d’ailleurs. J’ai été enceinte 76 fois dans ma vie et je n’ai publié que 21 ou 22 livres (je n’ai pas compté). On peut faire la comparaison avec une vraie grossesse, même si je n’ai jamais été enceinte pour de vrai. Dans le sens où c’est un engagement total de l’être. Quand on est enceinte, on l’est tout le temps, il n’y a pas de week-end, quand on ne le sait pas on l’est quand même, on ne sait pas de quoi on est enceinte, une fille, un garçon, on ne sait pas si ce sera un bonheur fou ou une catastrophe ambulante. Pour les livres c’est la même chose, c’est beaucoup d’angoisses. Ecrire, c’est une extrême angoisse. C’est difficile mais ce n’est pas une douleur.  J’écris tous les jours, depuis plus de la moitié de ma vie. Pas un jour sans écriture. J’en ai trop besoin. Je prends des  vacances d’interview, des vacances de réponse au courrier,  mais pas de vacances d’écriture, jamais.

Vos livres sont parsemés de phrases philosophiques, sortes de petites maximes, qu’on a envie de recopier et de coller sur le mur pour les méditer, mais vous ne nous faites pas de dissertations.
Pour moi le roman est une absolue liberté. C’est comme dans la vie, tout entre dans le roman, la rêverie, la méditation. Dans la vie on ne fait jamais de dissertation, sauf quand on nous le demande au lycée. Pour les romans c’est pareil, quand une pensée méditative survient, je la place dans la narration, et je pense que l’approfondissement serait  un affadissement. Ces phrases sont comme des "Koân", ces pensées propres à la philosophie Zen. Ce sont des phrases brèves, des phrases " court-circuit", avec lesquelles il  n’est pas possible de gloser. Ce sont des ouvertures, oui c’est ça, c’est le mot qui les caractérise le mieux "Ouvertures".

Dans votre livre vous parlez du Vide. Au début de ce vide désagréable, celui que vous ressentez avant de retrouver l’ancien fiancé, Rinri. Vous ne voulez pas y aller. Vous avez peur, et vous parlez à ce moment là de la "tentation du néant". Vous décrivez ça comme une expérience désagréable. Et puis dans le même livre, à la fin, vous parlez à nouveau du vide mais cette fois comme une expérience heureuse.
Oui, en effet, ce mot a deux sens vraiment différents, un sens occidental et un sens extrême-oriental. En Occident, le vide c’est l’angoisse, l’échec, le veuvage. Ce vide-là, je le connais bien, il est très facile à éprouver, il suffit de se laisser aller, pour moi  il vient tout de suite. Le vide pour les extrême-orientaux est beaucoup plus sophistiqué. C’est le but suprême de la philosophie Zen, la sensation la plus merveilleuse. C’est la volupté, le bonheur que l’on ressent quand il n’y a plus rien, plus d’attente, plus de passé, plus de futur, que le présent. Les moines Zen peuvent le prévoir, mais moi je ne peux pas et quand ça arrive, ça ne dure une demi-journée maximum. C'est un accident, un heureux accident. Le vrai but, c’est de pouvoir demeurer dans cet état définitivement, c’est le "Satori", qui est un état permanent. C’est rare, même chez les moines zen, alors pour quelqu’un d’aussi impropre que moi à la méditation, ce serait un miracle. Mais on ne sait jamais !(sourire). Ce que j’ai vécu,  c’est un petit Satori, un "Kenshô".

Et ce "Kenshô", cette expérience du vide,  vous la vivez au milieu de la foule, à Shibuya…
Oui cette expérience du vide, du « kenshô », je l’ai vécue traversée par la foule. C’est le sentiment du rien. Sentir que l’histoire est révolue, et vivre enfin complètement le présent. Il n’y a plus ni attente, ni passé. C’est un instant parfait.

Vous êtes souvent le sujet de vos livres, pourquoi ?
Ce qui m’intéresse c’est l’humanité, et c’est plus facile de parler de moi. Ce serait difficile de faire descendre mon sous-marin en vous.

Votre sous-marin ?
Oui, l’écriture, c’est comme la descente d’un sous-marin dans l’être. On descend dans quelque chose, avec une pulsation du cœur qui ralentit.

Mais vous pourriez vous cacher derrière des personnages
Dans d’autres manuscrits Je le fais, pour les choses pas « assumables » ou les choses que je n’ai pas vécues, je les prête à des personnages.
 
Il y a des choses que vous n’assumez pas, vraiment ? Parce que vous avez dit beaucoup de choses non ?
Oh oui, il y a des choses que je n’assume pas !

Comment viennent les livres ? Vous engrangez de la matière et puis ça sort ?
Non, on tombe enceinte pas parce qu’on a de la matière en soi. C’est un mystère, je ne sais pas ce qui me féconde. J’ai des bribes de réponse, mais le moteur je ne le connais pas.

Qu’est- ce que veut dire la première phrase de votre roman « Tout ce que l’on aime devient une fiction » ?
Il y a mille façons différentes d’interpréter cette phrase. Dans mon cas, l’amour génère une telle mythologie, que tôt ou tard, il devient une fiction, quel que soit l’objet de mon amour,  un être humain, un animal,  un pays, un gâteau, une musique... J’ai une grande propension à mythifier ce que j’aime. C’est un acte d’amour je crois, parce que c’est beau. C’est la plus belle façon d’aimer, raconter. Prenez Homère, si ça se trouve,  Achille était un pauvre type. Homère dit la vérité sur Achille, mais il raconte son histoire de telle manière qu’il le fait accéder au mythe, il le rend éternel. C’est un cadeau.

Qu'est-ce qui vous rend heureuse? A la fin du livre vous parlez de cette vision de l’Everest et vous dites "La plus dangereuse de mes faiblesses est sans doute cette porosité exagérée face à l'excès de splendeur"
J’ai une intuition dans l’avion, en pleine nuit, je dois ouvrir mon hublot.

A ce moment là le téléphone sonne et vous décrochez. C’est l’heure de la prochaine interview. Vous demandez à votre interlocuteur de patienter, vous voulez juste finir votre phrase. Vous poursuivez :

Et là, splendeur ! Je n’ai pas le droit de ne pas être heureuse. Si je ne suis pas heureuse en voyant ça, c’est que je suis une imbécile…

Vous vous taisez, et reprenez votre interlocuteur au téléphone, me faites un petit signe de tête. Je range mes affaires, soulagée de ne pas avoir à conclure cet entretien de manière plus formelle (je n’ai jamais été douée pour prendre congé) et je souris en entendant votre prochain interviewer se présenter : "Bonheur magazine" (je ne suis pas certaine d’avoir bien entendu, mais peu importe).

Notre rencontre confirme mon intuition : vous auriez fait une parfaite amie de mes 15 ans.

A bientôt,

Laurence Houot


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