Depuis ses terres de Haute-Loire, Antonin Sabot publie "Nous sommes les chardons", son premier roman
Inspiré par son cadre de vie en Haute-Loire, Antonin Sabot nous livre sa première oeuvre, "Nous sommes les chardons". Un roman initiatique qui a reçu le prix Jean Anglade pour son humanisme.
Un retour aux sources. Depuis trois ans, Antonin Sabot a laissé derrière lui sa vie parisienne et son travail au sein de la rédaction du Monde pour revenir vers ses racines et une certaine simplicité. C’est en Haute-Loire qu’il a écrit sa première œuvre, un roman initiatique, Nous sommes les chardons (Presse de la Cité).
Reportage : G. Rivollier / M.Pitavy / G. Malfray
Il nous en livre un court extrait : "'Pour observer et comprendre, faut pas être pressé, il expliquait le père. Pas plus pour produire que pour se déplacer'. Lui, il aimait ça plus que tout, regarder et écouter. Laisser les choses se construire en douceur, ne rien presser".
Trouver son chemin
Son récit met en scène Martin. Un matin, son père mort depuis peu vient s’attabler avec lui. Le jeune homme part alors à la quête des traces de celui qui l'a élevé seul. Une aventure qui va le conduire à découvrir des étendues bien plus vastes que celles de la ferme isolée où il habite. L’auteur raconte : "Il est très attentif aux traces de tout ce qui passe dans la vie. Quand son père meurt, il veut, pour mieux comprendre son histoire à lui, aller voir par où est passé son père, voir les gens qu’il a rencontrés. A un moment, ça lui permet de trouver son propre chemin et peut-être de bifurquer du précédent".
L’histoire se déroule dans un lieu qui n’est pas nommé. Il y a la montagne, la forêt. En 2017, Antonin Sabot a quitté Paris pour retourner à Mézères en Haute-Loire, le village où il a grandi. Le nouveau cadre de vie de l’auteur l’a beaucoup inspiré pour écrire ce premier roman. Un roman de terroir certes, mais universel.
Dans la lignée de Giono et Anglade
"Je me revendique clairement de gens comme Jean Anglade ou Jean Giono qui écrivaient des romans que l’on peut considérer comme régionalistes ou des romans de terroir. Mais c’est un roman de terroir qui a une vision universelle. Ils s’attachent à une région, à la nature, ça leur donne une base de départ pour réfléchir mais ensuite ils élargissent et délivrent un message qui peut être compris par tout le monde".
Pour son histoire et son style, simple et poétique, Antonin Sabot vient d’être couronné par la deuxième édition du prix Jean Anglade. Une récompense qui salue les premiers romans véhiculant des valeurs d’humanisme et d’universalité. L’auteur s’est déjà remis au travail et planche sur un deuxième roman.
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