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Douglas Kennedy : "L’amour est un mirage"
Avec 14 millions de livres vendus dans le monde dont 5 millions dans notre pays, Douglas Kennedy est devenu en vingt ans l’un des auteurs préférés des Français. Ce citoyen du monde (il partage son temps entre plusieurs villes dont New York, Berlin et Paris) est venu présenter son nouveau roman, « Mirage », sur le plateau du Grand Soir 3.
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Il s’exprime dans un Français presque parfait et pour cause : pendant 8 ans, Douglas Kennedy a pris des cours intensifs de cette langue qu’il adore. Vivre à Paris était d’ailleurs son ambition de jeune homme. Un rêve qu’il a réalisé, tout comme celui de travailler - même indirectement - dans le cinéma. Plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma ("L’homme qui voulait vivre sa vie" en 2010 avec Romain Duris, "La femme du Ve" en 2011 avec Kristin Scott-Thomas, "Piège nuptial" sous le titre "Bienvenue à Woop Woop" en 1997) et il travaille actuellement sur l’adaptation télé d’"Une relation dangereuse".
Une vie entre cinéma et littérature
Une consécration pour ce grand cinéphile pour qui "le cinéma, pour un romancier, c’est comme le casino parfois on gagne, parfois non". Avec "Mirage", son dernier roman, ce pourrait être le jackpot tant l’intrigue et le décor choisis (le Maroc) se prêteraient à une adaptation sur grand écran.L’histoire est celle de Robin et de son mari Paul, bien plus âgé qu’elle. En voyage au Maroc pour « se retrouver », ils vont finalement se perdre dans les mensonges et les trahisons. A l’instar de ces hallucinations visuelles qui peuvent naître au cœur du désert, l’amour serait-il un mirage ?
Ecrivain et féministe
Cette question, Douglas Kennedy se la pose inlassablement depuis des années. Elevé dans l’Upper West Side à New York par un père plutôt rigide et une mère qu’il qualifie de « frustrée », l’auteur s’interroge sur la possibilité de réellement connaître la personne avec laquelle on vit : "Fréquemment, l’amour est un mirage. On projette sur l’autre nos propres désirs ». Un point de vue que Douglas Kennedy a souvent exprimé au féminin. Dans six de ses romans, le narrateur est en effet une femme. "J’ai un point de vue très féministe", conclut-il."Mirage" de Douglas Kennedy paru aux Editions Belfond. 425 pages - 22,50 euros.
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