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Grégoire Delacourt perd une nouvelle fois contre Scarlett Johansson

Grégoire Delacourt vient d'être débouté alors qu'il poursuivait l'actrice américaine pour injure. L'écrivain perd une nouvelle bataille contre Scarlett Johansson, après avoir été condamné à verser 5 000 euros à l'actrice américaine pour atteinte à la vie privée.
Article rédigé par franceinfo - Cutlurebox (avec AFP)
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Publié Mis à jour
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Dans "La première chose qu'on regarde", Grégoire Delacourt décrit une femme ressemblant trait pour trait à Scarlett Johansson.
 (Eric Feferberg, Martin Bureau/AFP)

C'est une nouvelle défaite pour Grégoire Delacourt. L'auteur de "La première chose qu'on regarde", roman mettant en scène un sosie de Scarlett Johansson, a été débouté par la justice face à l'actrice américaine qu'il poursuivait pour injure, selon un jugement consulté par l'AFP. C'est le deuxième jugement rendu en huit jours opposant la star et le romancier.

Dans son livre, Grégoire Delacourt raconte la rencontre entre un garagiste du fin fond de la Somme et Jeanine, une jeune femme qui vient frapper à sa porte un beau matin, et qui ressemble trait pour trait à Scarlett Johansson. La comédienne, qui a modérément apprécié la démarche de l'auteur, lui avait alors intenté un procès et a obtenu le 2 juillet 2 500 euros de dommages et intérêts pour atteinte à la vie privée (et la même somme pour les frais de justice), car le livre lui prêtait deux relations amoureuses qui n'ont pas existé, selon son avocat.

Un "pervers louche"

L'actrice avait été déboutée sur un point : l'utilisation de son image pour la promotion du livre, qu'elle contestait. Dans le magazine Vanity Fair de juillet 2013, l'actrice américaine n'avait pas mâché ses mots : "C'est quoi ce pervers louche ? Un dingue misogyne ? J'y crois pas. On dirait la version française de "Fifty Shades of Grey". Au secours !"

Ces propos lui ont valu d'être poursuivie par l'écrivain devant la 17ème chambre civile du tribunal de grande instance de Paris. L'auteur de "La liste de mes envies" réclamait 20 000 euros de dommages et intérêts à Scarlett Johansson et Vanity Fair. Pour les juges, la réaction de l'actrice était "certes brutale et exprimée en termes vifs", mais "tempérée par le contexte dans lequel elle s'exprimait", et surtout "pouvait être excusée par le mécontentement et l'irritation" de la comédienne après la publication du livre.

2 000 euros à Johansson et Vanity Fair

"Qui crache au ciel, il lui retombe sur le visage. Publicitaire reconverti dans le roman de gare, M. Delacourt qui ose donner des leçons de liberté d'expression ferait mieux de balayer devant sa porte", a réagi l'avocat de l'actrice, Me Vincent Tolédano. "Je constate que le caractère injurieux des propos a été retenu", a quant à lui souligné le conseiller du romancier, Me Christophe Bigot. "Pour le reste, on a le sentiment qu'après avoir débouté Scarlett Johansson de sa demande concernant l'utilisation de son nom, le tribunal a voulu en quelque sorte renvoyer les intéressés dos à dos". Pour les frais de justice, Grégoire Delacourt a été condamné à payer 2 000 euros à Scarlett Johansson ainsi qu'à Vanity Fair.

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