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Interview Erik Orsenna : "En France, on a perdu le sens du possible"

Alors qu’il vient de publier un nouveau roman "L’origine de nos amours" chez Stock, Erik Orsenna revient sur son amour des mots et l’importance de l’imagination. Face à une langue française et à une éducation nationale souvent malmenées, le Prix Goncourt 1988 a donné son avis d’académicien sur la question.
Article rédigé par Sophie Granel
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Erik Orsenna invité du 20 Heures de France 2 le vendredi 11 mars 2016.
 (France 2)
Un dialogue entre un père son fils, épris de vie, d’amour et de mots. C’est le thème central du dernier roman d’Erik Orsenna "L’origine de nos amours". Depuis toujours le cœur de cet ancien économiste bat pour la langue française. Une langue riche et puissante qu’il contribue à défendre depuis son siège d’académicien. Inquiet face à l’échec scolaire – un élève de 6è sur 5 aujourd’hui maîtrise mal le Français – le romancier conseille aux parents de donner aux enfants le goût des histoires dès leur plus jeune âge. Selon lui l’imagination est un rempart, un refuge, certitude qu’il partage avec Paul Valéry : "Que serions-nous sans le secours de ce qui n’existe pas ?"

Son mot favori "préférence"

Et qui dit histoires, dit mots, langage. Un langage qui doit rester vivant sans pour autant sacrifier à la mode. En tant qu’académicien, la question que l’on doit se poser c’est "qu’est-ce qu’on va perdre et qu’est-ce qu’on va gagner". Un questionnement, un choix qu’Erik Orsenna applique à l’ensemble de sa vie. "Préférence" est d’ailleurs son mot favori. La préférence d’un être pour commencer…

"L'origine de nos amours", Erik Orsenna (Stock. 288 pages, 19 euros).

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