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"Le jardin des Poètes", un roman Nouvelle Vague de Richard Andrieux
Richard Andrieux, auteur de "José" et de "L'homme sans lumière"(Héloïse d'Ormesson), signe "Le jardin des poètes" au Mercure de France. Ce troisième roman, une plongée dans les années 60, raconte l'histoire d'un amour inattendu entre une jeune étudiante parisienne et un ouvrier de Béziers.
Publié
Temps de lecture : 2min
L'histoire : Eté 1962. Marilyn vient de mourir. Claire a 18 ans, Bernard 29. Rien ne destine ces deux là à se rencontrer : elle est étudiante à Paris, lit Marguerite Duras, il est ouvrier à la chaîne à Béziers. Bernard a le visage défiguré par un accident qui a coûté la vie à son ami André. Il n'attend plus grand-chose de l'existence, sinon quelques moments partagés avec ses amis Marco et Emile. Mais ce jour-là sur une plage près de Béziers, la jolie Claire l'aborde. Une promesse de bonheur, qu'une rixe mortelle quelques temps plus tard dans un bar menace d'éteindre...
"Le jardin des Poètes", phrases courtes, langage d'époque restitué, brosse une peinture de la société française des années 60, celle qui précède mai 68. Une France où les hommes se retrouvent le dimanche pour aller à la pêche, deviser et boire et au café, un peu trop parfois alors ça tourne à la bagarre. Une France où il n'y a qu'un seul téléphone dans l'immeuble, où le cinéma est une vraie sortie, où faire partie d'une classe sociale ça compte et où les jeunes filles commencent à s'émanciper.
Nouvelle Vague
Le troisième roman de Richard Andrieux restitue avec finesse l'ambiance de cette époque, mélange de rudesse (le monde de l'usine), de légèreté (mai 68 pointe son nez) et de pesanteur (la décolonisation). Et si une certaine noirceur traverse "Le jardin des poètes", le dernier roman de Richard Andrieux est aussi un hymne à l'amitié et à l'amour, comme possibilité ultime de surmonter les désordres du monde. Proche de l'univers de Godard ou de Truffaut, "Le jardin des Poètes" est un roman "Nouvelle Vague", à emporter dans sa valise cet été. Le jardin des Poètes Richard Andrieux (Mercure de France – 240 pages – 17,90 euros)
Extrait
Sous un grand parasol qui nous protégeait un peu de la chaleur du ciel, nous avons commencé à parler de tout et de rien en buvant de la menthe à l'eau. Très vite, il a bien sûr été question de la mort tragique de Marilyn Monroe. On a aussi parlé de la guerre en Algérie qui se terminait enfin.
Le plus étonnant chez Claire, c'est qu'elle pouvait passer d'un sujet à l'autre, comme ça, entre deux olives.
A un moment, nous étions en train de parler de la sécheresse, lorsqu'elle m'a lancé :
-Tu vois Bernard, le pire dans la vie, c'est d'imaginer que l'on puisse échapper à son désordre. Tu ne crois pas?
"Le jardin des Poètes", phrases courtes, langage d'époque restitué, brosse une peinture de la société française des années 60, celle qui précède mai 68. Une France où les hommes se retrouvent le dimanche pour aller à la pêche, deviser et boire et au café, un peu trop parfois alors ça tourne à la bagarre. Une France où il n'y a qu'un seul téléphone dans l'immeuble, où le cinéma est une vraie sortie, où faire partie d'une classe sociale ça compte et où les jeunes filles commencent à s'émanciper.
Nouvelle Vague
Le troisième roman de Richard Andrieux restitue avec finesse l'ambiance de cette époque, mélange de rudesse (le monde de l'usine), de légèreté (mai 68 pointe son nez) et de pesanteur (la décolonisation). Et si une certaine noirceur traverse "Le jardin des poètes", le dernier roman de Richard Andrieux est aussi un hymne à l'amitié et à l'amour, comme possibilité ultime de surmonter les désordres du monde. Proche de l'univers de Godard ou de Truffaut, "Le jardin des Poètes" est un roman "Nouvelle Vague", à emporter dans sa valise cet été. Le jardin des Poètes Richard Andrieux (Mercure de France – 240 pages – 17,90 euros)
Extrait
Sous un grand parasol qui nous protégeait un peu de la chaleur du ciel, nous avons commencé à parler de tout et de rien en buvant de la menthe à l'eau. Très vite, il a bien sûr été question de la mort tragique de Marilyn Monroe. On a aussi parlé de la guerre en Algérie qui se terminait enfin.
Le plus étonnant chez Claire, c'est qu'elle pouvait passer d'un sujet à l'autre, comme ça, entre deux olives.
A un moment, nous étions en train de parler de la sécheresse, lorsqu'elle m'a lancé :
-Tu vois Bernard, le pire dans la vie, c'est d'imaginer que l'on puisse échapper à son désordre. Tu ne crois pas?
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