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Le prix des Deux Magots à Pauline Dreyfus
Le Prix des Deux Magots, qui fête cette année ses 80 ans, a été décerné mardi à l'unanimité à Pauline Dreyfus pour son premier roman, "Immortel, enfin" (Grasset), portrait piquant de l'écrivain Paul Morand et récit de sa dernière candidature à l'Académie française.
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C'est la première fois depuis sa création en 1933 que le Prix des Deux Magots, l'une des plus anciennes distinctions littéraires, est attribué à l'unanimité par ses 13 jurés, précisent les organisateurs. Le premier lauréat avait été Raymond Queneau pour "Le Chiendent".
Auteure d'un recueil de nouvelles, "Le Père et l'enfant se portent bien" (Lattès, 2003) et d'une biographie, "Robert Badinter, l'épreuve de la justice" (Editions du Toucan, 2009), Pauline Dreyfus raconte la cinquième et dernière candidature de Paul Morand à l'Académie française. Nous sommes en 1968. Il a 80 ans.
Le roman mêle des flash-back ressuscitant les grands moments de sa vie: de sa rencontre avec sa femme, la princesse Soutzo, à son amitié avec Marcel Proust, en passant par les familiers de son célèbre salon du Champ-de-Mars, à Paris, où se croisent Patrick Modiano, Jean d'Ormesson ou Alexandre Viallate. On y retrouve aussi une jeune étudiante du Conservatoire qui vient faire la lecture à l'épouse de Paul Morand, Nathalie Baye.
En 1958, le général de Gaulle était intervenu pour que Paul Morand soit refusé à l'Académie française, lui reprochant sa collaboration avec le régime de Vichy.
"Un héros" de Félicité Herzog (Grasset) et "La Rencontre" d'Isabelle Pestre (Belfond) figuraient aussi parmi les finalistes du prix.
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