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Le Prix Goncourt des Lycéens pour Joël Dicker

Le 25e Prix Goncourt des Lycéens 2012 est attribué à Joël Dicker pour "La vérité sur l'affaire Harry Quebert" (Fallois). Un joli doublé pour le jeune Suisse qui avait déjà reçu le Grand Prix du Roman de l'Académie Française.
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Joël Dicker (Paris, 11 octobre 2012)
 (Patrick Kovarik / AFP)

Quatre autres auteurs figuraient en finale: Gwenaëlle Aubry pour "Partages" (Mercure de France), Jérôme Ferrari pour "Le sermon sur la chute de Rome" (Actes Sud), Linda Lê pour "Lame de fond" (Bourgois) et Joy Sorman pour "Comme une bête" (Gallimard). Pierre Assouline, qui présidait le Jury de lycéens, précise que Dicker a obtenu la majorité absolue : 9 voix sur 13. 

L'interview du lauréat

Le Goncourt des Lycéens est, comme son nom l'indique, choisi par les élèves d'une cinquantaine de classes réparties dans toute la France. Ces 2000 lecteurs juniors ont participé à une expérience unique durant deux mois : ils ont rencontré les auteurs, lu leurs livres… et choisi le lauréat 2012 !

Les ouvrages de la sélection initiale étaient les mêmes que ceux du Prix Goncourt traditionnel. Soit, pour cette année : Vassilis Alexakis "L'enfant grec" ;  Gwenaëlle Aubry "Partages" ;  Thierry Beinstingel "Ils désertent" ; Serge Bramly "Orchidée fixe" ;  Patrick Deville "Peste et choléra" ;  Joël Dicker "La vérité sur l'affaire Harry Québert" ; Jérôme Ferrari "Le sermon sur la chute de Rome" ; Gaspard-Marie Janvier "Quel Trésor !" ;  Linda Lê "Lame de fond" ;  Tierno Monenembo "Le terroriste noir" ;  Joy Sorman "Comme une bête". Déjà vainqueur du Goncourt des Lycéens en 2010, Mathias Enard n'était pas dans la liste lycéenne.

"C'est génial d'être reconnu par une  génération qui est presque la mienne et par ceux qui pourraient être mes grands-parents"

"J'ai quitté le lycée il y a huit ans. Je sens une origine commune et un destin commun avec cette génération. C'était très fort lors de nos rencontres à  travers la France", a ajouté le jeune écrivain, juriste de formation. Quelque 250.000 exemplaires de "La vérité sur l'affaire Harry Quebert" (Fallois), un roman de près de 700 pages, se sont déjà arrachés en librairie.

"Dix-huit pays ont signé pour des traductions et quinze sont en cours de  négociation: c'est formidable de voir qu'un livre est capable de passer entre les générations et entre les pays. C'est ça la transmission", se félicite Joël  Dicker. "Cette récompense me touche particulièrement parce que ce prix est celui  d'une génération qui a l'avenir entre les mains. Cela dépasse le livre. Les  lycéens étaient tellement enthousiastes, avalaient le bouquin en deux jours, le passaient à leurs amis, leur famille... alors qu'on accuse les jeunes de ne  plus lire", relève-t-il.

"Quand un livre marche très bien, il y a forcément des jaloux. Des  critiques ont voulu me faire mal en m'accusant de m'être inspiré de Philip  Roth" et de son roman "La tache". "C'est ridicule et archi-faux".

Philip Roth "est un modèle qui permet de s'élever. Pour moi, Newark est le berceau de la littérature américaine puisque Roth y est né et chaque fois que j'y passe, je meurs d'amour", sourit-il.

Le jeune Genevois doit recevoir son trophée jeudi soir à Paris des mains du  ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon.

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