Philippe Sollers : "Les femmes m'ont donné l'art de la sensation"
Avec « Portraits de femmes », il invite le lecteur à sillonner sa vie d’homme. Et toute vie commençant par la présence d’une mère, il y a la sienne, Marcelle, « bourgeoise, décalée, éclairée ». Mais il y eut aussi sa sœur Annie et deux de ses tantes, avec qui il « frôlera » l’inceste. Le grand bouleversement viendra avec Eugenia, une magnifique basque espagnole, engagée comme femme de ménage. Sollers avait 15 ans, elle, 30. Il lui doit beaucoup au point de lui avoir consacré un roman en 1958, « Une curieuse solitude » (Seuil).
Puis il y aura à 22 ans, la rencontre avec Dominique Rollin. L’écrivaine, critique littéraire et illustratrice, née à Bruxelles, deviendra à 45 ans l’amante de Sollers, sa « fée ». Leurs liens resteront forts jusqu’à la mort de cette intellectuelle en 2012. Enfin, il y a celle qui deviendra sa femme, Julia Kristeva. Arrivée de Bulgarie en 1966, elle rencontre alors un Philippe Sollers de trente ans déjà bien installé sur la scène littéraire française. Là encore, l’homme succomba à une femme brillante car Julia Kristeva est devenue une psychanalyste et une écrivaine de renommée mondiale.
A côté de ces femmes « capitales », Sollers évoquent aussi les prostituées, les musiciennes, les maîtresses de rois, les révolutionnaires, les premières dames et puis aussi, en guise d’apothéose finale, Cléopâtre, qui représente pour lui « la séduction absolue ».
« Portraits de femmes » de Philippe Sollers – Flammarion – 156 pages – 15 euros
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