"Il a 24 ans pour toujours", Philippe Besson raconte James Dean dans "Vivre vite"
James Dean, c'est un mythe, c'est un météore et c'est l'interprète, en tout et pour tout de trois films (La fureur de vivre, Géant, A l'est d'Eden). Autour de ce visage mi-ange mi-démon d'un homme qui n'aura jamais 25 ans se sont forgés des fantasmes. "Stay pretty, die young" ("reste mignon, meurs jeune") devait chanter bien plus tard Blondie, c'est sans doute à James Dean que devait penser le groupe en l'interprétant. Et comme pour tous les mythes il est difficile de savoir pourquoi lui, pourquoi pas un autre.
Philippe Besson a imaginé le cerner en se mettant dans la peau d'une trentaine d'hommes et de femmes l'ayant plus ou bien connu, depuis son entourage direct jusqu'aux personnalités de son époque. Besson approche l'homme, jusqu'à presque le toucher. On sait qu'il était myope, qu'il a grandi sans sa mère, qu'il a frôlé la délinquance et aimait autant les garçons que les filles. Ce que ses afficionados de tout sexe avait d'ailleurs senti depuis lontemps.
"Vivre vite" est donc une espèce de portrait impressionniste qui tente discerner le vrai du faux. Sans y parvenir. Un mythe reste un mythe, mais l'approcher c'est déjà risquer de se brûler les ailes, comme le fit James Dean un jour de septembre 1955 au volant de sa Porsche 550. Né en 1931, James Dean aurait bientôt 84 ans. Mort en 1955, il en a 24, pour toujours.
Philippe Besson invité du 19/20 de France 3 Paris
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