"Prendre un papa par la main" : Tristane Banon raconte sa vie de mère célibataire
Invitée sur le plateau de France 3 Ile de France, Tristane Banon évoque son huitième ouvrage, "Prendre un papa par la main". Un récit "autofictionnel" comme elle l'appelle, qui raconte sa propre histoire.
Le casting du "Papa idéal"
En 2015, à la veille de son accouchement, le compagnon de la jeune femme la quitte, elle et l'enfant. "J'ai vécu ce que beaucoup de femmes vivent, car malheureusement, élever un enfant seule est aujourd'hui très banal", confie-t-elle. Elle devra construire un nid douillet à sa fille, malgré le chagrin et la solitude. C'est ensemble qu'elles se consoleront et arriveront à ouvrir les yeux sur d'autres hommes. "J'ai imaginé qu'elle voyait le monde comme une grande possibilité de casting du papa idéal.... et elle en trouve un", raconte Tristane Banon.Une adoption inversée
Avec ce roman autobiographique, Tristane Banon laisse encore un peu d'elle sur les 234 pages de l'ouvrage. En 2004, elle racontait dans son premier livre ("J’ai oublié de la tuer") son enfance difficile. Un bébé délaissé par son père (un riche homme d’affaires franco-marocain), une fillette abandonnée par sa mère aux mains d’une nounou qui la bat. En 2013, elle dépeignait dans "Le début de la tyrannie" la relation complexe entre une mère "toxique" et sa fille.
Cette nouvelle histoire raconte encore la relation mystérieuse entre une mère et sa fille. Construit avec beaucoup d'artifices romanesques notamment dans le chapitrage, le récit fait intervenir le nouveau-né comme un personnage à part entière.
C'est aussi l'histoire d’un coup de foudre entre un bébé et l’homme qui deviendra son père. "Si mon histoire se finit bien en portant le poids de Tristane Banon, c'est un beau message d'espoir pour toutes les femmes", dit-elle évoquant une autre histoire douloureuse. Rapelez-vous, en 2011, la jeune journaliste porte plainte pour viol contre Dominique Strauss-Khan, mis en cause dans l'affaire du Sofitel. Aujourd'hui, le scandale Weinstein aux Etats-Unis sur des actes répétés de harcèlement sexuel contre des actrices, les mouvements #meetoo ou #balancetonbporc en France, l'interpellent. "La lutte contre les violences faites aux femmes est enfin une revendication et je trouve ça bien", conclut la romancière.
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