Cet article date de plus de dix ans.

Romain Gary aurait eu cent ans cette année

On célèbre cette année le centenaire de la naissance de Romain Gary, le seul écrivain à avoir reçu deux Goncourt dans sa vie, la seconde sous le nom d'emprunt d'Emile Ajar, emblématique d'un homme qui aima brouiller les pistes.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Romain Gary
 (STRINGER / AFP)

Il a raconté de nombreuses versions de sa vie, de ses origines. Finalement, en démêlant le vrai du faux, on sait que Romain Gary, de son vrai nom Roman Kacew, est né à Vilnius, alors russe. C'est à l'âge de 14 ans, en 1928, que sa mère l'emmène vivre en France. Son père est parti vivre de son côté. Après la fac, en 1935, le jeune homme est naturalisé Français. Dès 1940, il rejoint l'Angleterre et la résistance au régime de Vichy, comme mitrailleur dans l'aviation.

Après la guerre, Gary devient diplomate, voyage. Les livres se succèdent, "La Promesse de l'Aube", "Les Racines du Ciel", "La Nuit sera calme"... L'homme est mélancolique, joue déjà avec l'idée du suicide. Il s'entoure de femmes aussi, épouses et courtisanes. La seconde "officielle" est l'actrice Jean Seberg. La cérémonie se déroule en secret dans un village corse. Avant lui, elle connaîtra un destin tragique, retrouvée morte en 1979 dans le coffre d'une voiture. Pour Romain Gary, pas de doute, l'assassinat a été perpétré par le FBI, à cause de son soutien public et actif à la cause noire américaine.

Un an plus tard, avant que l'identité véritable de l'auteur de "La vie devant soi" soit connue, il met fin à ses jours.

Pour célébrer ce centenaire, on peut relire les romans de Romain Gary, qui n'ont jamais cessé d'être réédités. Signalons aussi la parution d'une édition illustrée par Joan Sfar de "La Promesse de l'aube". Une biographie a également paru, écrite par Myriam Anissimov, une des femmes qui a partagé sa vie, sous le titre "Romain Gary le caméléon", aux éditions Denoël.

Le reportage de L. Baechler, D. Dahan, C. Cormery :

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.