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Scarlett Johansson fait condamner l'écrivain Grégoire Delacourt

L'actrice américaine Scarlett Johansson a obtenu mercredi la condamnation de l'écrivain français Grégoire Delacourt pour atteinte à la vie privée dans son roman "La première chose qu'on regarde", qui met en scène une jeune femme, sosie de la star.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Publié Mis à jour
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Scarlett Johansson à Pékin en mars 2014
 ( AFP PHOTO / MANDY WANG)

La 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris a condamné M.Delacourt et les éditions Jean-Claude Lattès à verser 2.500 euros de dommages et intérêts à l'actrice en réparation de son préjudice moral et la même somme au titre des frais de justice.
   
Dans le roman publié en mars 2013, le personnage principal, un garagiste du fin fond de la Somme, "qui ressemble à Ryan Gosling, en mieux", voit débarquer chez lui un beau matin Scarlett Johansson, en fait son sosie.
   
Au début du récit, le livre prête à Scarlett Johansson des relations amoureuses "qui n'ont jamais existé", avait plaidé l'avocat de la star le 14 mai devant le tribunal. En défense, Me Anne Veil lui avait rétorqué que le livre évoquait des relations qui n'étaient pas forcément concrétisées.
   
"Le fait pour Scarlett Johansson de se voir prêter deux relations sentimentales sur lesquelles elle ne s'est jamais exprimée, présentées comme officielles et qualifiées, l'une de +passade parisienne sans grande conviction+, et l'autre de +passade express+ (...) est de nature à présenter la demanderesse sous un jour qui peut légitimement lui apparaître blessant et dévalorisant", a estimé le tribunal.
   
Pour fixer le montant des dommages et intérêts, le tribunal a pris en compte la diffusion de l'ouvrage - plus de 100.000 exemplaires - mais aussi le fait que l'actrice a déjà évoqué dans certaines interviews sa vie affective.
   
L'actrice contestait également l'exploitation frauduleuse de son nom, son image et sa notoriété pour la promotion du livre et, en cas de cession des droits de reproduction et d'adaptation de l'ouvrage, demandait d'interdire toute exploitation non autorisée des droits de la personnalité de l'actrice. Le tribunal l'a déboutée à ce sujet.
   
"Extrêmement satisfaite" du jugement, l'avocate de l'écrivain et de son éditeur, Me Anne Veil, a souligné le montant "dérisoire" des dommages et intérêts alloués à la plaignante. L'avocat de l'actrice n'a pu être joint.

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