Salman Rushdie dévoile un extrait de son prochain roman, quatre mois après son agression
Quatre mois après avoir été très grièvement blessé dans une attaque au couteau dans le nord des Etats-Unis, l'écrivain britannique Salman Rushdie a dévoilé lundi dans le magazine The New Yorker un extrait de son prochain roman.
Le prestigieux journal des élites culturelles américaines a mis en ligne sur son site un extrait intitulé "A Sackful of Seeds" du 15e roman de Salman Rushie, Victory City, à paraître début février prochain chez l'éditeur Penguin Random House. Le livre raconte le "récit épique d'une femme" au 14e siècle dans ce qui forme aujourd'hui une partie de l'Inde, selon l'éditeur.
Le New Yorker a indiqué que ce premier extrait serait publié dans le magazine daté du 12 décembre et sorti en kiosque ce lundi. Salman Rushdie lui-même, sur son compte Twitter certifié, a confirmé lundi la publication par le prestigieux magazine américain de l'extrait de Victory City.
The first extract from VICTORY CITY is published in @NewYorker today. https://t.co/Ve7GVfKGvU
— Salman Rushdie (@SalmanRushdie) December 5, 2022
C'est la première fois depuis le 9 août que Salman Rushdie s'exprime sur Twitter. Il l'avait fait il y a quatre mois pour annoncer justement la sortie de son roman en février 2023.
Trois jours plus tard, le 12 août, lors d'une conférence à Chautauqua, dans le nord-ouest de l'Etat de New York tout près du Grand Lac Erié, l'auteur mondialement célèbre des Versets sataniques avait été très grièvement blessé lors d'une attaque au couteau perpétrée par un jeune homme qui s'était jeté sur lui alors qu'il s'apprêtait à prendre la parole.
Fatwa
L'écrivain britannique né en Inde et âgé de 75 ans fut immédiatement hospitalisé, opéré et soigné aux Etats-Unis, mais a perdu la vue d'un œil et l'usage d'une main, avait annoncé en octobre son agent Andrew Wylie.
Le principal suspect, Hadi Matar, Américain d'origine libanaise de 24 ans, avait été arrêté immédiatement après les faits et a plaidé non coupable lors des auditions préliminaires à son procès en août devant un tribunal de Mayville, dans le nord-ouest de l'Etat de New York.
L'attaque avait choqué en Occident mais avait été saluée par des extrémistes de pays musulmans comme l'Iran ou le Pakistan. L'écrivain, naturalisé américain et qui vit à New York depuis 20 ans, est poursuivi depuis 1989 par une fatwa du Guide suprême iranien le condamnant à mort.
L'Iran avait officiellement démenti tout rôle dans l'attaque, un porte-parole du pouvoir à Téhéran assurant que "seuls Salman Rushdie et ses partisans mériteraient d'être blâmés et même condamnés".
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