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Iran : l'assaillant de Salman Rushdie félicité par la presse conservatrice du pays

L'ayatollah Rouhollah Khomeiny avait lancé en 1989 une "fatwa" demandant la mort de l'écrivain.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'écrivain Salman Rusdhie lors d'un passage sur le plateau du "Grand Journal" de Canal +, le 16 novembre 2012. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Le principal quotidien ultraconservateur iranien, Kayhan, a félicité (article en farsi) l'homme qui a poignardé l'écrivain britannique Salman Rushdie aux Etats-Unis. "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie", écrit le journal, samedi 13 août, dont le patron est nommé par le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau", poursuit le texte.

Salman Rushdie, né en Inde dans une famille musulmane, avait embrasé une partie du monde musulman avec la publication en septembre 1988 de son roman Les Versets sataniques. Le fondateur de la République islamique, l'ayatollah Rouhollah Khomeiny, avait émis en 1989 une "fatwa" demandant son assassinat. L'écrivain a été poignardé au cou et à l'abdomen alors qu'il se tenait sur l'estrade d'un amphithéâtre d'un centre culturel à Chautauqua, une ville située dans le nord-ouest de l'Etat de New York. Selon son agent, il a été placé sous respirateur artificiel et pourrait perdre un œil.

"Le cou du Diable a été frappé"

Le pouvoir iranien, pour le moment, n'a pas commenté officiellement la tentative d'assassinat sur l'écrivain de 75 ans. Suivant la ligne officielle, l'ensemble des médias iraniens ont qualifié Salman Rushdie d'"apostat", à l'exception d'Etemad, journal réformateur. Le quotidien Iran, journal étatique, a estimé que "le cou du Diable" avait été "frappé par un rasoir".

"Je ne verserai pas de larmes pour un écrivain qui dénonce avec une haine et un mépris infinis les musulmans et l'islam", a écrit pour sa part Mohammad Marandi, conseiller de l'équipe de négociateurs sur le dossier nucléaire. Salman "Rushdie est un pion d'empire qui se pose en romancier postcolonial."

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