Livres : "Il ne faut surtout pas brider la création", déclare Matthieu de Montchalin
Le président du syndicat de la libraire française s'exprime sur la situation du livre en France sur le plateau du Soir 3.
Matthieu de Montchalin est le président du syndicat de la libraire française. Il tient une librairie à Rouen (Seine-Maritime). Il est amené à s'exprimer sur le statut précaire des auteurs avec un exemple : sur le prix d'un livre à 20 euros, 7 euros reviennent au libraire, 4 euros au diffuseur, 4 euros à l'éditeur, 2 euros à l'imprimeur, 2 euros à l'auteur et 1 euro à la TVA.
"Une fois que le libraire a payé son loyer, ses salariés, il lui reste 50 centimes", précise Matthieu de Montchalin. "On est conscient que le statut de l'auteur doit être préservé, même renforcé, et je crois que les négociations en cours [...] vont dans ce sens", déclare-t-il.
Les tendances du marché actuel
Pour lui, il faut garantir à tous la possibilité de publier et "renforcer le droit d'auteur qui est souvent mis à mal". "Il ne faut pas brider la création en France. Si des gens ont envie d'écrire des livres, il faut qu'ils tentent", ajoute-t-il.
Enfin, Matthieu de Montchalin donne son avis sur les tendances. Fiction et polar marchent toujours, mais à côté de la littérature, essais et sciences humaines ont aussi leur place. La BD et la lecture jeunesse sont des secteurs très dynamiques. "Plus on arrive à faire lire des jeunes enfants, plus on a des chances qu'il reste lecteur quand ils seront adultes", conclut-il.
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