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Siegfried Lenz, grand écrivain allemand de l'après-guerre, est mort
Siegfried Lenz, grand écrivain allemand de l'après-guerre, est mort à l'âge de 88 ans, a annoncé mardi la maison d'édition Hoffmann und Campe.
Publié
Temps de lecture : 3min
Nomnreux hommages
Né en 1926 à Lyck, région de Prusse-Orientale qui allait devenir polonaise à la fin de la guerre, Siegfried Lenz est l'auteur de nombreux romans, ainsi que de nombreux recueils, de courtes histoires, d'essais et de pièces radiophoniques ou théâtrales.
Son décès a donné lieu en Allemagne à de nombreux hommages : "le gouvernement pleure" la disparition de ce "grand écrivain", écrit sur son compte Twitter, le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert, tandis que pour le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, c'est "une partie de l'Allemagne nous a quitté aujourd'hui".
Siegfried Lenz, qui était de la même génération que l'écrivain Günter Grass - l'un de ses amis - et de près de dix ans le cadet d'Heinrich Böll, "était l'une de ces personnes qui n'existe plus aujourd'hui, un écrivain qui était apprécié au delà des cercles littéraires", a commenté Daniel Kampa, l'un des responsables de l'éditeur Hoffmann und Campe.
Dans une lettre de condoléances à Ulla Lenz, la veuve de l'écrivain, le président allemand, Joachim Gauck, a jugé qu'avec la mort de Siegfried Lenz, "notre pays a perdu l'une des plus grandes figures de la littérature allemande".
Déserteur et prisonnier
Le plus connu des livres de Siegfried Lenz est "La leçon d'allemand" (1968), qui évoque la manière dont le nazisme pénétra les esprits. Ce roman poignant raconte l'histoire de Siggi Jepsen, enfermé dans une prison pour jeunes délinquants sur une île au large de Hambourg (nord), qui vient d'être puni pour avoir rendu copie blanche à une rédaction sur "les joies du devoir". Un sujet sur lequel il a beaucoup de choses à dire, mais qui lui demande de tirer le passé de son sommeil.
Fils d'un officier des douanes, Siegfried Lenz avait été enrôlé dans la marine allemande en 1944. Peu avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, il avait déserté au Danemark mais avait été fait prisonnier de guerre.
La guerre finie, il a étudié la philosophie, l'anglais et l'histoire de la littérature à l'Université de Hambourg. Il avait cependant interrompu rapidement ses études et fut embauché par le quotidien conservateur Die Welt. Dès 1951, Lenz avait commencé à travailler comme écrivain à Hambourg.
Proche des sociaux-démocrates
Il s'était engagé auprès des sociaux-démocrates et avait soutenu l'"Ostpolitik" du chancelier Willy Brandt, plaidant pour la réconciliation avec la Pologne. Il entretenait également une longue amitié avec Helmut Schmidt, chancelier entre 1974 et 1982.
Evoquant cet engagement, le ministre de l'Economie et président du parti social-démocrate allemand (SPD), Sigmar Gabriel, a salué un "social-démocrate de coeur", rendant hommage à "l'un des chroniqueurs les plus importants de l'après-guerre".
Né en 1926 à Lyck, région de Prusse-Orientale qui allait devenir polonaise à la fin de la guerre, Siegfried Lenz est l'auteur de nombreux romans, ainsi que de nombreux recueils, de courtes histoires, d'essais et de pièces radiophoniques ou théâtrales.
Son décès a donné lieu en Allemagne à de nombreux hommages : "le gouvernement pleure" la disparition de ce "grand écrivain", écrit sur son compte Twitter, le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert, tandis que pour le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, c'est "une partie de l'Allemagne nous a quitté aujourd'hui".
Siegfried Lenz, qui était de la même génération que l'écrivain Günter Grass - l'un de ses amis - et de près de dix ans le cadet d'Heinrich Böll, "était l'une de ces personnes qui n'existe plus aujourd'hui, un écrivain qui était apprécié au delà des cercles littéraires", a commenté Daniel Kampa, l'un des responsables de l'éditeur Hoffmann und Campe.
Dans une lettre de condoléances à Ulla Lenz, la veuve de l'écrivain, le président allemand, Joachim Gauck, a jugé qu'avec la mort de Siegfried Lenz, "notre pays a perdu l'une des plus grandes figures de la littérature allemande".
Déserteur et prisonnier
Le plus connu des livres de Siegfried Lenz est "La leçon d'allemand" (1968), qui évoque la manière dont le nazisme pénétra les esprits. Ce roman poignant raconte l'histoire de Siggi Jepsen, enfermé dans une prison pour jeunes délinquants sur une île au large de Hambourg (nord), qui vient d'être puni pour avoir rendu copie blanche à une rédaction sur "les joies du devoir". Un sujet sur lequel il a beaucoup de choses à dire, mais qui lui demande de tirer le passé de son sommeil.
Fils d'un officier des douanes, Siegfried Lenz avait été enrôlé dans la marine allemande en 1944. Peu avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, il avait déserté au Danemark mais avait été fait prisonnier de guerre.
La guerre finie, il a étudié la philosophie, l'anglais et l'histoire de la littérature à l'Université de Hambourg. Il avait cependant interrompu rapidement ses études et fut embauché par le quotidien conservateur Die Welt. Dès 1951, Lenz avait commencé à travailler comme écrivain à Hambourg.
Proche des sociaux-démocrates
Il s'était engagé auprès des sociaux-démocrates et avait soutenu l'"Ostpolitik" du chancelier Willy Brandt, plaidant pour la réconciliation avec la Pologne. Il entretenait également une longue amitié avec Helmut Schmidt, chancelier entre 1974 et 1982.
Evoquant cet engagement, le ministre de l'Economie et président du parti social-démocrate allemand (SPD), Sigmar Gabriel, a salué un "social-démocrate de coeur", rendant hommage à "l'un des chroniqueurs les plus importants de l'après-guerre".
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