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Slimani, Dubois, Liberati, les coups de coeur littéraires de Pierre Assouline

Membre de l'Académie Goncourt et directeur de la rédaction du "Magazine Littéraire", Pierre Assouline vient de publier un "Dictionnaire amoureux des écrivains et de la littérature" chez Plon. Invité du 13 heures de France 2, il nous fait part de ses trois auteurs coups de coeur pour cette rentrée littéraire riche de 560 romans : Leila Slimani, Jean-Paul Dubois et Simon Liberati.
Article rédigé par Jean-Michel Ogier
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Pierre Assouline au 13 h de France 2
 (France2/culturebox)

Dans le foisonnement d'une rentrée littéraire qu'il décrit lui-même comme "une très belle moisson", Pierre Assouline nous livre ses trois coups de coeur en précisant qu'il y en a bien d'autres.

Son choix s'est porté sur :

"Une chanson douce" de Leïla Slimani, paru chez Gallimard, "Un 2e roman très réussi, remarquablement construit et maîtrisé" avec une mise en garde : "Toutes les femmes qui ont des endfants et une nounou seront effrayées par ce livre".

Comme Laurence Houot, la responsable de la rubrique "Livres" de Culturebox, Pierre Assouline a beaucoup aimé "La succession" de Jean-Paul Dubois aux éditions de L'Olivier. "C'est un livre qui a beaucoup de charme, plus grave et un peu plus sombre et mélancolique que ses précédents. 

Enfin, Pierre Assouline a remarqué le "California Girls" de Simon Liberati chez Grasset consacré à Sharon Tate massacrée par la bande de Charles Manson en 1969. "Ca peut choquer certains, il y a des descriptions... c'est très minutieux. Ca peut choquer par l'écriture qui est tellement belle, tellement maîtrisée qu'elle est encore plus effrayante par ce qu'elle décrit. On prend le réel vraiment de face".

Paresse de certains écrivains et de certains lecteurs

C'est la preuve que les faits divers sont au coeur de la rentrée littéraire. Pierre Assouline y voit deux explications : "Il peut y avoir une forme de paresse de certains écrivains ou un manque d'inspiration qui les font partir sur du matériau déjà existant. Il y a le même phénomène chez le lecteur. Quand on vous dit "c'est un roman sur un détail de la vie de Van Gogh", vous savez de qui on parle; vous partez avec un certain bagage". Ce que l'on appelle les exofictions ont beaucoup de succès. 

Attention au manque de recul

Par ailleurs, Pierre Assouline est sceptique vis à vis de la vaque de romans ayant pour toile de fond le terrorisme, l'islamisme ou les migrants. "Ce sont des sujets déjà extrémement traités par les médias. Je pense qu'il y a un certain ras le bol chez le lecteur. Je ne suis pas sûr qu'il ait envie de s'évader dans un roman avec les mêmes thèmes. Et puis, c'est tellement dans l'actualité que l'on manque de recul pour porter un jugement. Or, mêrme dans un romans l'auteur et le lecteur portent des jugements. C'est peut-être un peu tôt. On manque de distance"

  (Plon)


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