Un roman inédit de Nabokov à paraßtre en France
Vladimir Nabokov avait laissĂ© une consigne trĂšs prĂ©cise Ă son Ă©pouse Vera : elle devait, aprĂšs sa mort, dĂ©truire les manuscrits inachevĂ©s de l'Ă©crivain. En 1977, Vera Nabokov ne put se rĂ©soudre Ă brĂ»ler les 138 fiches bristol, trame d'un roman quasi terminĂ© de son mari. Elle les enferma dans un coffre fort. A la mort de celle-ci, Dmitri Nabokov, leur fils, hĂ©rita du texte. Il mĂ©diatisa ce dilemme qui lui revenait Ă son tour : devait-il brĂ»ler l'oeuvre, ou la publier ? Devenu lui-mĂȘme traducteur et expert de l'oeuvre de son pĂšre, il choisit finalement de ne pas dĂ©truire l'oeuvre, et de la publier sous une forme proche de celle laissĂ©e par son pĂšre : des fiches dĂ©tachables. Elles reflĂštent un triangle amoureux, composĂ© d'un homme riche et obĂšse, pas vraiment amoureux de sa jeune femme volage, mais plein du souvenir d'une autre, et d'un jeune amant. Les critiques sont aujourd'hui trĂšs partagĂ©es. Certains sont heureux de retrouver la maitrise du verbe de l'auteur, d'autres regrettent de voir un texte qu'il n'aurait peut -ĂȘtre pas jugĂ© publiable. Signalons pour finir, en dehors de cette polĂ©mique, deux ouvrages fraĂźchement arrivĂ©s en librairies : "Les Nouvelles ComplĂštes" de Nabokov chez Gallimard, et ses cours de littĂ©ratures des annĂ©es 50 dans les facultĂ©s amĂ©ricaines publiĂ©s dans la collection Bouquins chez Laffont.
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