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Une première biographie de Philippe Djian pour l'automne

Philippe Djian, révélé voici près de trente ans par le roman "37,2°le matin", se dévoile dans la première biographie qui lui est consacrée. Elle paraîtra le 2 octobre au Castor Astral.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Temps de lecture : 2min
Philippe Djian en février 2013
 (Eric Feferberg / AFP)
"En marges"
Baptisée "En marges", cette biographie de Djian, écrivain tout-terrain, tour à tour romancier, dramaturge, scénariste, chroniqueur, traducteur et parolier, est signée David Desvérité, animateur du site consacré à l'écrivain. Longue de 600 pages, elle est préfacée par Virginie Despentes.

Les témoignages de ses proches ont permis d'affiner le portrait de Djian, qui a lui-même accepté de se livrer, dévoilant certains pans de son existence jusque là restés dans l'ombre, assure l'éditeur.
   
Bombardé "écrivain rock"
En 1986, l'adaptation sur grand écran de "37°2 le matin" par le cinéaste Jean-Jacques Beineix, avec plus de 3 millions d'entrées et un million de livres vendus, braque les projecteurs sur ce jeune auteur, aussitôt bombardé par les critiques "écrivain rock, porte-parole d'une génération".
   
La même année, dans son roman "Maudit manège", Djian imagine avec ironie "un type qui, un jour, peut-être, écrira le roman de ma vie". C'est chose faite.
   
A 65 ans, l'auteur de "Bleu comme l'enfer", "L'amour est un crime parfait", "Vers chez les blancs", "Impardonnables", "Doggy bag" ou "Oh...", prix Interallié 2012, se définit comme un "passeur" et cherche pour chaque ouvrage à caler son écriture sur la fréquence du monde. Djian joue aussi les paroliers pour Stephan Eicher qu'il accompagne dans certaines tournées.
 
Un nouveau roman à l'horizon
Son prochain roman, "Chéri-Chéri", paraîtra lui aussi début octobre chez Gallimard. Il raconte le quotidien d'un homme qui se transforme en femme le soir venu. En voici les premières lignes :
 
"Le jour on m’appelait Denis. J’étais un écrivain qui connaissait un certain succès et qui avait la dent dure comme critique. Certains soirs on m’appelait Denise. Bon, je dansais dans un cabaret. Par bien des côtés, il s’agissait d’une situation assez pénible qui compliquait singulièrement ma vie mais je n’aurais pas changé pour une autre. Cette existence me convenait. Cette fois pourtant, on m’avait sérieusement tabassé. Anna, ma femme, est rentrée brusquement dans la chambre de l’hôpital et, me voyant, elle s’est figée devant mon lit avec la main sur la bouche, le souffle coupé. On m’avait jeté d’un train et j’avais roulé sur le ballaste."

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