Une victoire pour les librairies et les disquaires, enfin placés dans la liste des commerces essentiels
Selon un décret paru vendredi 26 février au Journal officiel, les librairies et les disquaires sont désormais considérés comme des commerces essentiels dans le cadre des restrictions sanitaires prises en cas de confinement.
Est-ce une mesure prise pour anticiper un nouveau confinement national ? Un décret publié vendredi 26 février au Journal officiel a placé les librairies et les disquaires dans la liste des commerces dits essentiels. En conséquence, les librairies et disquaires pourront rester ouverts en cas de confinement le week-end, comme c'est le cas à Nice et Dunkerque depuis ce samedi 27 février, et même en cas de confinement généralisé.
C'est une grande victoire pour les libraires qui ont souffert de la concurrence des plateformes de distribution numérique, avec Amazon en ligne de mire, lors des deux premiers confinements. Lors du confinement de novembre, les librairies avaient été autorisées à vendre sur leur seuil des ouvrages réservés par les clients en "click and collect". Mais elles ne pouvaient pas recevoir du public, car non considérées comme essentielles. Une mesure qui avait été unanimement dénoncée par les librairies, écrivains et éditeurs.
Une victoire politique pour Roselyne Bachelot
Selon le décret paru dans le Journal officiel, les librairies et disquaires pourront ouvrir les samedis et dimanche entre 6h et 18h, alors que les villes de Nice et Dunkerque s'apprêtent à vivre leurs premiers week-ends confinés.
Ce décret intervient dans un contexte de reprise de l'épidémie liée au Covid-19
et alors que le gouvernement réfléchit à d'éventuelle nouvelles restrictions dans
vingt départements couvrant Paris, Lyon et Marseille, où les cas de coronavirus
menacent de flamber. La ministre de la Culture Roselyne Bachelot s'est "félicitée" de la décision du gouvernement. "Les librairies sont des commerces essentiels. Cela n'a jamais fait aucun doute. Lors du deuxième confinement, la possibilité du cliqué-emporté et la gratuité des frais d'expédition des livres offerte aux libraires
ont permis de maintenir leur activité", a-t-elle indiqué à l'AFP.
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