Vidéo “L’écoute rend libre” : découvrez l’interview de Sibyle Veil, présidente de Radio France

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“Avec l’écoute, on retrouve la liberté”. Brut a échangé avec Sibyle Veil, présidente de Radio France et autrice de l’essai Au commencement était l’écoute. Elle revient sur l’importance de l’écoute dans les rapports humains et sur les dérives provoquées par certaines vidéos diffusées sur internet et certains réseaux sociaux.
VIDEO. “L’écoute rend libre” : découvrez l’interview de Sibyle Veil, présidente de Radio France “Avec l’écoute, on retrouve la liberté”. Brut a échangé avec Sibyle Veil, présidente de Radio France et autrice de l’essai Au commencement était l’écoute. Elle revient sur l’importance de l’écoute dans les rapports humains et sur les dérives provoquées par certaines vidéos diffusées sur internet et certains réseaux sociaux. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
“Avec l’écoute, on retrouve la liberté”. Brut a échangé avec Sibyle Veil, présidente de Radio France et autrice de l’essai Au commencement était l’écoute. Elle revient sur l’importance de l’écoute dans les rapports humains et sur les dérives provoquées par certains réseaux sociaux.

Pour Sibyle Veil, présidente de Radio France et autrice de l’essai Au commencement était l’écoute, l’écoute a un triple pouvoir : celui de rendre créatif, de rendre libre et de favoriser la création de liens humains. Elle explique : “L’écoute nous libère parce que le fait d’écouter quelque chose vous rend co-créatif de ce que vous écoutez. Ça a un pouvoir aussi de stimuler l'imagination et la créativité. Et enfin, ça apporte la capacité à créer du lien dans une société où de plus en plus, l'antagonisme est au cœur de l'économie du clash”. Selon la présidente de Radio France, la multiplication des écrans et leur omniprésence, notamment à travers les messages “pushs” font que nous sommes “présents physiquement, mais (que) nous avons l’esprit ailleurs. Et quand on a l'esprit ailleurs, on n'engage pas une vraie discussion, on n'est pas vraiment à l'écoute”.

“Les réseaux nous poussent en permanence à être dans la surréaction”

Concernant les réseaux sociaux, Sibyle Veil constate qu’ils ressemblent davantage à des “défouloirs” depuis quelques années. "Les réseaux sociaux ont été pour beaucoup d'entre nous un moyen d'expression et de connexion avec les autres, et petit à petit, on a commencé à voir la mécanique insidieuse qui s'y développe. Les réseaux nous poussent en permanence à être dans la surréaction, dans l'émotion, dans la contestation. Et cela contribue beaucoup à cette division qu'on sent tous confusément dans la manière dont les débats sont posés”. Par écrans interposés, les insultes pleuvent aussi plus facilement, selon la présidente de Radio France, qui invite chacun à préserver sa “capacité à écouter” qui “nous permet de prendre du recul par rapport à cela”.

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