Vidéo Victor Malzac présente son premier roman Créatine

“Ca parle d'un mec qui fait beaucoup de sport pour devenir comme Schwarzenegger, dans l'idée que ça va l'aider à séduire toutes les femmes et que ça fera de lui le modèle idéal de ce qu'est un homme très viril”. Victor Malzac, 26 ans, publie son premier roman Créatine dans la collection Scribes aux éditions Gallimard. A 18 ans, ce passionné de mangas et de Call of Duty découvre la littérature. “J'ai pété un câble, en fait. (...) Je me suis dit : Ah ouais, on peut faire ça ?! Tout a changé pour moi”. Lui qui ne vient pas “d’un milieu lettré” décide de commencer à écrire. “Je ne viens pas d'un milieu lettré, mais je me suis dit : Et alors ? Peu importe. Moi, si je kiffe quand j'écris, il faut y aller”. Il “(se) plonge dans la tête de (son) personnage” et écrit “des flux” “à partir de rythmes” : “J'écris des tonnes et des tonnes de choses. À la fin, là, il y a 30 % de ce que j'ai écrit vraiment”. 

“Quand j'ai compris que le mot poétique voulait tout et rien dire, tout s'est libéré pour moi”

“J’ai une autre obsession : c'est la musique. J'écoute de la musique en écrivant, j'ai une routine d'écriture très stricte. C'est toujours la même. Il y a la playlist, il y a la même table et je mets ces musiques en boucle. Pour ce roman-là, j’ai écouté essentiellement Sébastien Tellier. Beaucoup de techno un peu énervée aussi. J'aime bien l'idée d'une cadence. J'aime bien l'idée de contaminer les gens avec le mouvement. Pour ça, la musique rythmique sans paroles, c'est la meilleure” décrit Victor Malzac. Si l’écrivain ne pense pas que les jeunes lisent aujourd’hui moins, comme certains le disent, pour lui, “les auteurs et autrices doivent écrire sérieusement, rigoureusement, mais doivent aller vers les gens, doivent parler des gens, sinon on va créer une fracture. Et d'ailleurs, elle est à peu près déjà là. On devrait un peu remettre la littérature dans ce qu'elle est, c'est-à-dire quelque chose de purement ludique”.