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Vivendi a trouvé un accord avec Daniel Kretinsky pour lui vendre Editis

Le milliardaire Daniel Kretinsky a déjà investi depuis plusieurs années dans les médias français et la transaction est indispensable pour des raisons de concurrence puisque Vivendi prend le contrôle d'un rival, Hachette Livre.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le stand du groupe d'édition français Editis en préparation le 12 mars 2009 à Paris à la veille du 29e Salon du livre de Paris. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Le groupe Vivendi, contrôlé par Vincent Bolloré, a annoncé vendredi avoir conclu un accord en vue de la vente de 100% de sa filiale d'édition Editis à l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky, une opération réalisée sous la contrainte de Bruxelles. Cette cession a été annoncée dans un communiqué sans précision de montant. Elle "aura lieu au plus tard (...) début octobre", a précisé Vivendi.

La transaction est indispensable pour des raisons de concurrence puisque Vivendi prend le contrôle d'un rival, Hachette Livre, dans le cadre de son acquisition du groupe Lagardère.

La Commission européenne y a donné son feu vert une semaine auparavant, à condition que Vivendi vende Editis et le magazine Gala.

Editis, numéro deux français de l'édition

Avec une cinquantaine de maisons d'éditions dont Robert Laffont, Nathan, Le Robert, Plon, Julliard ou Pocket, le numéro deux français de l'édition a réalisé un chiffre d'affaires de 789 millions d'euros en 2022.

C'est la première acquisition, via son groupe Czech Media Invest (CMI), dans le marché du livre en France de M. Kretinsky. Le milliardaire tchèque était jusque-là présent dans les médias (Le Monde, Elle, France Dimanche, Ici Paris, Marianne...) et la distribution (Fnac Darty, Casino).

"La signature de cet accord par Vivendi fait suite à l'avis des instances représentatives du personnel des sociétés Vivendi et Editis", a précisé Vivendi. Le fils de Vincent Bolloré, Yannick, avait confirmé en avril que Vivendi avait négocié un prix "voisin" de l'estimation des analystes financiers, entre 500 et 600 millions d'euros. C'est une décote importante par rapport aux 829 millions d'euros payés en 2019.

L'arrivée de M. Kretinsky devrait chambouler la direction d'Editis, à commencer par sa directrice générale Michèle Benbunan, aux commandes depuis le rachat par Vivendi.

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