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YouTube, un univers impitoyable

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Être youtubeur, c'est un métier, mais seule une infime minorité arrive à en vivre, tels Norman, Cyprien, EnjoyPhoenix... Le journaliste Vincent Manilève a mené l'enquête sur YouTube et son "star-system".

Dans son livre, c'est YouTube derrière les écrans : ses artistes, ses héros, ses escrocs, le journaliste Vincent Manilève révèle les coulisses et les rouages de ce réseau social et de ses acteurs.

Un youtubeur est polyvalent : il doit "pouvoir et savoir se filmer, monter ses vidéos et faire du graphisme pour qu'elle soit de qualité, faire sa promotion sur les réseaux sociaux", décrit Vincent Manilève.

Le tabou de l'argent

La rémunération d'un youtubeur peut aller de "quelques centaines d'euros pour un post sur Instagram chez un micro-influenceur, qui a une petite communauté très fidèle, à plus de 100 000 euros pour la réalisation d'une vidéo complète qui tournera autour d'une marque. Les grosses vedettes peuvent faire payer à une marque le financement de ce contenu plus de 100 000 euros, voire 150 000 facilement", affirme le journaliste.

"Avec les années, le youtubeur a noué une relation presque intime avec ses abonnés et quand il finit par gagner beaucoup d'argent, il a du mal à l'assumer. Il y a quelque chose qui se casse dans cette relation. Il a du mal à parler de ses revenus parce qu'il a l'impression que ça va l'éloigner de ses fans", explique-t-il.

Pour une femme sur YouTube, "c'est très compliqué d'émerger et d'avoir de la visibilité parce que leur parole est constamment discréditée par rapport à la parole masculine", conclut Vincent Manilève.

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