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LME 27/07 - Marie-Claude Pietragalla : "La danse est la meilleure façon de communiquer avec l'autre"

Marie-Claude Pietragalla est l'invitée du "Monde d'Élodie". Elle confie son amour inconditionnel pour la danse et son envie de transmettre sa passion. 

Article rédigé par franceinfo - Elodie Suigo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
La chorégraphe Marie-Claude Pietragalla jouait et dansait la Marquise Cibo de "Lorenzaccio" d'Alfred de Musset, le 19 juin 2017.  (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

Le Monde d'Elodie avec Marie-Claude Pietragalla
"La danse est la meilleure façon de communiquer avec l'autre", considère la célèbre chorégraphe Marie-Claude Pietragalla, sur franceinfo dans "Le Monde d'Élodie"à l'occasion de l'ouverture, à la rentrée, de cours aux professionnels mais aussi aux amateurs dans son studio à Alfortville

Cette alchimie avec l'autre, "avec l'espace et avec les éléments", Marie-Claude Pietragalla la maîtrise. Même si la danseuse a toujours le sentiment que la danse la dépassait, malgré ses presque trente ans de carrière. "Elle est quelque chose de beaucoup plus grand que moi", estime-t-elle.  

L'Opéra de Paris, une seconde naissance 

La danse a permis à Marie-Claude Pietragalla de passer outre sa "timidité qui était presque maladive, confie-t-elle. Le fait de pouvoir l'exprimer par le corps m'a donné une force." C'est le 22 décembre 1990 qu'elle est nominée danseuse étoile à l'Opéra de Paris. Un moment fort qui a été "comme une deuxième naissance" pour elle. 

Ses horizons se sont en effet élargis à partir de là. Chose exceptionnelle, après huit ans, la danseuse quitte la célèbre institution pour prendre la direction du Ballet National de Marseille. "Je n'ai pas le sentiment de m'être trahie ou de m'être reniée à un moment. J'ai fait des choix qui ont été durs, confirme Marie-Claude Pietragalla. "Mais il y a toujours une certaine honnêteté dans mon travail", estime-t-elle. 

Une double reconnaissance

En 2004, Marie-Claude Pietragalla fonde la compagnie Le Théâtre du Corps avec son compagnon Julien Derouault. Le lieu permet la coexistence des danses classique, contemporaine, de la barre au sol et du hip-hop. Une révolution pour celle qui est "passée par l'institution, par un formatage, par une esthétique très particulière de la danse" à l'Opéra de Paris. "J'ai toujours été assez entière et déterminée pour ne faire aucune concession artistique ou professionnelle." 

Si la chorégraphe est reconnue à la fois par le métier et le grand public, depuis sa participation au jury de l'émission Danse avec les stars, elle manque pourtant toujours de confiance en elle. "Il y aura toujours des doutes et des points d'interrogations", avoue-t-elle, expliquant ne "pas avoir de certitudes" sur ce qu'elle fait.

La danse de demain

Mais ce n'est pas forcément à son désavantage, juge-t-elle. "Je n'aime pas les gens qui ont l'impression d'avoir la vérité, d'être tellement sûrs d'eux qu'ils développent un ego surdimensionné", précise celle qui a toujours su qu'elle allait être danseuse. "C'était la seule chose importante pour moi depuis l'enfance, (...) m'exprimer à travers le corps". Mais qui en apprend toujours et qui veut encore "creuser cette exploration magnifique". 

Aujourd'hui cette exploration du corps passe également par la transmission de sa passion aux jeunes générations, selon Marie-Claude Pietragalla. "Quand on veut constamment, fermement, on réussit toujours", cite-t-elle, reprenant une phrase de Napoléon. "Cela paraît un peu désuet dit comme ça", prévient la danseuse, mais elle veut "leur dire qu'il faut croire en leur étoile"

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